Meilleurs dandys noirs américains au MET Gala 2025
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10 Meilleurs dandys noirs américains au Met Gala 2025

Dans l’univers scintillant de la mode, où chaque pli, chaque polissage et chaque frémissement de soie reflète une histoire, le dandysme noir américain se distingue comme une déclaration puissante d’identité et de résistance. Plus qu’une simple esthétique, c’est un imaginaire chargé d’histoire, une révolution stylistique qui transcende les siècles pour affirmer avec fierté l’individualité noire. Le Met Gala 2025, sous le thème “Superfine : Tailoring Black Style”, célèbre cette expression sartoriale noire, un hommage vivant à un héritage souvent relégué au second plan.

Voici les 10 meilleurs looks de dandys noirs en 2025, selon le code vestimentaire de cette année pour le Met Gala. Intitulé “Tailored for You”, celui-ci met en avant l’art du sur-mesure et les tenues masculines, rendant hommage à l’exposition. L’événement est élevé par un comité d’accueil de célébrités, dont Usher, Simone Biles et son époux Jonathan Owens, Doechii, Regina King, Spike Lee et Angel Reese, qui contribuent tous à célébrer l’impact durable et l’importance du dandysme noir.

1. Le top model Tyson Beckford nominé au MET Gala 2025, l’élégance intemporelle du dandy noir américain

Tyson Beckford-Met Gala 2025-Smoking-papillon
Tommy Hilfiger

Tyson Beckford, ce mannequin africain légendaire, a une fois de plus hypnotisé l’audience lors du Met Gala 2025. Fidèle à son style emblématique, il a honoré le thème « Tailoring Black Style » en portant une tenue raffinée signée Ralph Lauren, la marque qui l’a propulsé au sommet du monde de la mode dans les années 90. En tant que dandy noir américain, il a prouvé que l’élégance va bien au-delà des vêtements. Son allure, sa prestance, et son parcours inspirent des générations tout en redéfinissant les standards de la représentation dans le mannequinat.

Beckford a opté pour une élégante veste de dîner blanc crème à double boutonnage, complétée d’un pantalon de smoking, d’une chemise, d’un noeud papillon et de mocassins en velours, le tout soulignant son lien indéfectible avec la marque. Son ensemble complète parfaitement son rôle d’ambassadeur du style masculin noir lors de cette soirée prestigieuse.

Tyson Beckford-Rolex-Met Gala 2025
Tommy Hilfiger

Ce qui distingue Beckford, ce n’est pas seulement sa tenue irréprochable, mais aussi ses accessoires soigneusement choisis qui racontent une histoire. Une montre Rolex discrète, un bracelet intemporel, ses boucles d’oreilles porte-bonheur et un collier en or chargé de souvenirs personnels. Chaque détail de son look reflète son identité profonde et son rôle comme ambassadeur d’un style masculin noir, raffiné et universel. Il ne s’agit pas juste de mode, mais de valorisation des cultures et des récits qui méritent d’être célébrés.

Lors de cette soirée inoubliable, Tyson Beckford offrait bien plus qu’un style impeccable : il portait un message. En évoquant la diversité dans le monde de la mode et du mannequinat, il reconnaît les progrès mais insiste sur la nécessité d’aller plus loin. Comme d’autres icônes du dandy noir américain, tels que des chanteurs et acteurs légendaires, Beckford rappelle que la mode devrait refléter la richesse culturelle de ses consommateurs. En 2025, son espoir pour une industrie plus inclusive et équitable reste une source d’inspiration indéniable.

Il décrit sa tenue comme un croisement entre « un dandy et James Bond », une évidence dès que l’équipe la lui a présentée.

L’intégrité et l’authenticité de Tyson Beckford brillent tout au long de ce reportage, dévoilant non seulement un look emblématique au Met Gala 2025 mais aussi une réflexion approfondie sur son parcours, ses valeurs et son espoir pour l’avenir de la mode.

1. Pharrell Williams; l’influenceur du dandy noir américain en Louis Vuitton

Le dandy noir américain incarne une élégance fascinante et audacieuse, souvent marquée par des choix stylistiques qui défient les normes. Pharrell Williams, figure emblématique dans la mode et la musique, est un parfait exemple de cette philosophie. Son style mélange souvent tradition et modernité, avec une touche personnelle qui sublime l’art du tailoring. Lors du Met Gala 2025, il a réinventé le classique blazer en y ajoutant des perles brodées, prouvant une fois de plus que le dandy noir américain sait transformer des vêtements en véritables œuvres d’art.

Ce blazer signé Louis Vuitton illustre parfaitement l’alliance entre savoir-faire artisanal et vision contemporaine. Les 100 000 perles brodées nécessitant près de 1000 heures de travail témoignent du luxe et de la précision de cette création. La manière dont Pharrell associe ce chef-d’œuvre à des pièces plus simples comme un pantalon noir évasé renforce l’idée que le dandysme noir peut être aussi accessible qu’exceptionnel. Cette audace créative inspire une réflexion sur la place de la mode dans l’expression personnelle et culturelle.

Avec son rôle de directeur de la création chez Louis Vuitton, Pharrell Williams continue de définir ce qu’être un dandy noir américain signifie aujourd’hui. Il ne se limite pas à suivre les tendances, il les crée. Son mélange de vintage, de streetwear et de haute couture illustre une liberté stylistique rare. À mes yeux, il ne s’agit pas simplement d’un style vestimentaire, mais d’une affirmation identitaire, où chaque détail raconte une histoire. Il montre que la mode peut être un dialogue entre le passé, le présent et l’avenir.

2. Jeremy O. Harris en balmain et le reflet du dandy noir américain

Jeremy O. Harris a marqué les esprits lors du Met Gala 2025, thématisé « Superfine: Tailoring Black Style », en arborant une tenue spectaculaire de la maison Balmain. Création d’Olivier Rousteing, elle rendait hommage aux dandys noirs de la Nouvelle-Orléans ainsi qu’à Beau Brummel, icône de l’élégance masculine. Cette théâtralisation de la mode illustre à merveille l’esprit du dandy noir américain, en combinant luxe historique et affirmation culturelle. Le choix de Harris ne se limitait pas seulement à sa tenue; sa bague en forme d’œuf de Fabergé capturait l’essence de cette théâtralisation à travers un portrait miniature de lui-même, soulignant son attention au détail et à la signification.

Au-delà de sa tenue, la bague de Jeremy O. Harris est une pièce d’exception qui mérite d’être soulignée. Conçue par Benjamin Hawkins, elle comportait un diamant poire couleur pêche de 2,2 carats, posé sur une base en émail guilloché et entouré d’un portrait émaillé encadré de diamants. L’engravure sous l’émail faisait référence à la canne de Frederick Douglass, tandis que le portrait représentait Harris lui-même, vêtu d’une tenue du XIXe siècle avec un col argenté et une boucle d’oreille en perle. Cette pièce remarquable allie richesse historique et personnelle, reflétant la complexité et la profondeur du dandysme noir américain, qui va bien au-delà du simple vestimentaire pour toucher à l’identité et à l’expression de soi.

L’ensemble de la tenue de Harris au Met Gala, ainsi que sa bague unique, n’étaient pas juste des éléments de mode; ils étaient un puissant témoignage de la richesse de l’identité noire et de son influence sur la culture et le style. À travers cela, Harris, ainsi que le Met Gala 2025, ont brillamment illustré comment la mode, et surtout le dandysme noir américain, peuvent être des moyens d’explorer et de célébrer des identités multiples et complexes. Ces expressions de style ne sont pas seulement esthétiques; elles sont chargées d’histoire, de symbolisme et d’un sens qui dépasse la simple apparence.

3. Le tailoring black style de Lewis Hamilton en Grace Wales Bonner

Lewis Hamilton, tout juste rentré du Grand Prix de Miami et coprésident de l’événement, a attiré tous les regards avec son costume blanc de la créatrice Grace Wales Bonner, agrémenté d’une broche, d’un béret, et d’un nœud papillon. En véritable adepte de la mode politique et transversale, son ensemble blanc se fait le porte-voix d’une histoire afrodescendante souvent méconnue. Les coquillages cauris brodés rappellent les anciennes monnaies ouest-africaines, dépeignant une économie noire ancestrale, tandis que les perles évoquent les richesses spirituelles et les traditions des ancêtres. La broche qui scintille à sa poitrine rend un hommage subtil à son anoblissement par la reine Élisabeth II, soulignant ainsi sa noblesse d’esprit et de style. Ce look, qui résonne avec l’œuvre du peintre Barkley Leonnard Hendricks, célèbre avec fierté l’élégance et la puissance symbolique du tailoring black style.

4. L’innovation du dandy noir américain Andre 3000 en Burberry et X Benji Bixby

Andre 3000, le rappeur et auto-compositeur américain bien connu pour ses innovations et sa capacité à surprendre son public, a encore frappé fort lors de la récente annonce d’un nouvel album. En se présentant avec un véritable piano à queue sur le dos, une collaboration audacieuse entre Burberry et sa propre marque, Benjamin Bixby, Andre a non seulement capté l’attention de tous, mais a également utilisé cet instant comme un prétexte pour dévoiler un nouvel EP intitulé « 7 Piano Sketches ». Cette démarche n’est pas seulement une prouesse artistique, mais témoigne également de la volonté de l’artiste de briser les conventions et de repousser les limites de l’expression musicale.

L’idée de transporter un piano à queue, en plus d’être visuellement saisissante, symbolise l’engagement d’Andre 3000 envers son art et le sérieux avec lequel il aborde sa musique. L’annonce de son EP « 7 Piano Sketches » par cette méthode inhabituelle a créé une connexion unique entre l’artiste et son audience, alliant performance visuelle et aventure musicale. La collaboration entre Burberry et Benjamin Bixby pour créer cette combinatoire est la preuve de la créativité sans limites qui peut naître de partenariats originaux. La contribution de Daniel Lee, directeur de la création chez Burberry, et de Law Roach dans la réalisation de cette idée met en lumière la synergie entre la mode et la musique, qui ensemble peuvent créer des moments inoubliables.

Cette approche non conventionnelle de la promotion d’un nouvel album, où la mode rencontre la musique d’une manière spectaculaire, illustre parfaitement la nature avant-gardiste d’Andre 3000. Son action ne se limite pas à une simple annonce ; c’est une déclaration artistique, une fusion entre différents modes d’expression qui célèbre à la fois l’innovation et l’individualité. En incarnant le dandy noir américain moderne, Andre 3000 continue de redéfinir les frontières de l’identité artistique et de laisser une empreinte indélébile sur la culture pop contemporaine.

5. Le dandy Bad Bunny en total look Prada

Bad Bunny, la superstar portoricaine, n’a cessé de faire parler de lui, pas seulement pour sa musique, mais également pour ses choix vestimentaires audacieux et significatifs. En se présentant au Met Gala dans un ensemble complet de Prada, coiffé d’un chapeau de paille en cuir, il a brillamment illustré comment un objet peut transcender son statut d’accessoire pour devenir un puissant marqueur culturel. Ce sombrero n’est pas qu’un clin d’œil à la mode, mais un véritable pont entre les racines portoricaines de l’artiste et les traditions caribéennes du dandysme noir. Cette démarche rappelle que le style peut servir de manifeste, reliant Bad Bunny à des figures historiques comme Julius Soubise ou Toussaint Louverture, pour qui l’élégance servait aussi de forme de rébellion.

Lors de son apparition au Met Gala, qui marquait son quatrième retour, y compris sa participation en tant que co-président de l’édition 2024, Bad Bunny a choisi de célébrer le thème “Superfine : Tailoring Black Style” dans un total look Prada. Ce choix n’était pas fortuit. Depuis janvier, il préparait minutieusement cet hommage visuel au dandysme noir, enraciné dans la culture portoricaine et afro-caribéenne. A travers son habillement, Bad Bunny soulignait l’importance du dandysme noir américain, non seulement comme une esthétique mais aussi comme une forme d’expression culturelle et historique profondément ancrée dans la résistance et la revendication identitaire.

La résonance de Bad Bunny avec son public va bien au-delà de sa musique, s’étendant à son impact sur la scène mode et culturelle mondiale. L’annonce de sa tournée mondiale « Debí Tirar Más Fotos World Tour », qui comprendra deux dates en France à l’été 2026, a créé un buzz considérable. Ses concerts prévus au Stade-Vélodrome de Marseille et à Paris La Défense Arena ne sont pas de simples performances, mais l’expression d’un phénomène global qui mélange musique, mode et messages culturels puissants. Bad Bunny continue ainsi de tracer sa route, non seulement en tant que champion mondial du reggaeton, mais aussi comme un véritable ambassadeur du dandysme noir américain, prouvant que l’art et la mode sont indissociables de la lutte pour l’identité et la reconnaissance.

6. Maluma et l’hommage au dandy noir américain

Maluma a fait revivre les zoot suits, ces tenues larges et spectaculaires qui ont marqué la jeunesse latino de l’Amérique ségrégationniste des années 40. Dans un contexte de résurgence néoconservatrice, ces costumes reprennent une dimension subversive, rappelant les Zoot Suit Riots, symboles des luttes contre la violence d’État et de l’émancipation par le style. Avec le stylisme de Stephanie Escobar et coiffé par Cynthia Alvarez, Maluma fait une déclaration culturelle forte en arrivant avec un long blazer floral descendant sous les genoux, assorti à un pantalon large, et un chapeau noir orné de roses roses, rendant ainsi hommage aux Pachucos et à leur emblématique zoot suit. Ce faisant, Maluma s’inscrit dans la lignée d’artistes latino comme Bad Bunny, Shakira, J Balvin, et Rosalía, qui ont tous ébloui lors du gala, en célébrant le riche héritage et la résilience du dandy noir américain à travers leur style.

7. Willy Chavarria et l’élégance du dandy noir américain

Willy Chavarria s’impose comme une figure incontournable de la mode, en embrassant pleinement l’héritage chicano et en célébrant la culture du dandy noir américain. Son audace, il la démontre en portant un costume rose bubblegum double boutonnage, complété par une cravate verte embossée et un chapeau à large bord, qui semble tout droit sorti de sa collection Automne/Hiver 2025. Chavarria réinterprète le look Pachuco, caractéristique des dandys des années 30 et 40. Ces derniers, issus des communautés latinos et noires, adoptaient une mode extravagante comme symbole de résistance et d’affirmation de leur beauté. Chavarria aspire à capturer cette essence, en déclarant vouloir « résumer cela » dans ses créations, mêlant habillement streetwear et haute couture, tout en valorisant son identité chicano.

Le zoot suit, anticipé comme la tenue phare du Met Gala 2025, dédié au dandysme noir, trouve ses origines dans la culture jazz de la fin des années 1930 et chez les dandys noirs et les pachucos de la communauté mexicano-américaine. Ce costume distinctif, avec sa longue veste à revers larges, épaulettes proéminentes, et pantalon plissé à taille haute, est souvent complété par des accessoires saisissants comme des cravates éclatantes, des montres à gousset, des pork pie hats et des chaussures pointues. Tout porte à croire que le zoot suit demeurera un symbole puissant de résistance, d’identité et de flamboyance dans l’univers de la mode.

La silhouette du zoot suit, avec son caractère flamboyant, émerge dans le monde du jazz au milieu des années 1930, symbolisant non seulement un style vestimentaire, mais aussi une forme de guerre culturelle et d’affirmation de l’identité. Cette notion de « zoot » comme représentation de l’exubérance est soulignée dans l’ouvrage « The Zoot-Suit and Style Warfare », soulignant l’importance de cette tenue comme outil de résistance culturelle. À travers ses collections, Willy Chavarria continue d’honorer ce legs, en fusionnant les éléments iconiques du dandy noir américain avec des influences modernes, réaffirmant ainsi la puissance du vêtement comme moyen d’expression et de résistance.

8. ASAP Rocky, le nouveau dandy noir américain

ASAP Rocky, co-président d’exception du Met Gala 2025, a su captiver l’attention avec une allure de dandy noir américain entièrement pensée par lui. Sa parka noire AWGE, un clin d’œil à ses jeunes années, s’alliait à la perfection avec un costume trois pièces sophistiqué et des chaussures vernis signées Louboutin. L’originalité de sa tenue était couronnée d’un parapluie scintillant de sequins, ajoutant une touche d’éclat.

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Credits: Ray-Ban

L’artiste ne s’arrête pas là, car avec le lancement de sa première collection de lunettes de soleil Ray-Ban avec la « Mega Blacked Out Collection » spécialement conçue pour 2025, il démontre que l’essence de la black attitude reste plus que jamais en vogue.

10. Usher en Ralph Lauren lève une ode au dandy noir américain

Usher a incarné l’élégance absolue au Met Gala 2025 avec son style afro-américain contemporain. En tant que membre du comité d’hôtes, il a saisi l’occasion de mettre en valeur sa vision unique du dandyisme, une approche stylistique profondément enracinée dans l’héritage noir. Son choix de porter un costume trois pièces personnalisé Ralph Lauren Purple Label, conçu en collaboration avec James Jeter, traduisait une harmonie entre tradition et modernité. Inspiré par des figures historiques comme Duke Ellington, mais aussi influencé par des icônes modernes comme André 3000, Usher fusionne les époques et redéfinit l’élégance.

Son look n’était pas simplement une déclaration de mode, mais un symbole de résistance culturelle et de subversion esthétique. Entre sophistication intemporelle et touches audacieuses comme la chaîne de poche argentée et la broche scintillante, Usher a évoqué le pouvoir du dandy noir américain. Son attention méticuleuse aux détails, tels que le velours de la veste et les mocassins robustes, ajoutait à l’aura de confiance qui accompagne un tel style. Cet effort consciencieux de stylisme va au-delà du vêtement, incarnant une histoire de dignité et de créativité afrodiasporique.

La présence d’Usher sur le tapis rouge ne s’arrête pas à des choix stylistiques isolés. Sa participation active au comité d’hôtes et son implication dans l’exposition sur le thème « Superfine: Tailoring Black Style » témoignent de sa volonté de célébrer l’héritage africain à travers la mode. Il a également honoré des liens personnels, mentionnant son grand-père, un fervent amateur de costumes trois pièces. Par cette démarche, Usher a prouvé que le dandyisme noir est non seulement un acte de style, mais aussi un geste puissant de réappropriation sociale et culturelle.

Pour Usher, cette célébration transcende la simple apparition sur un tapis bleu ornés de fleurs. C’est un hommage à un patrimoine, une identité et une histoire souvent marginalisée. Le Met Gala 2025 sert de plateau pour honorer trois siècles d’expression sartoriale noire à travers le dandyisme noir américain, affirmant ainsi l’importance et la richesse de ce mouvement à la fois culturel et protestataire.

L’histoire du dandy noir américain : Une expression de l’élégance et de la rébellion

Le dandysme noir est un mouvement culturel riche qui explore la manière dont les hommes noirs, depuis le XVIIIe siècle jusqu’à aujourd’hui, se sont approprié leur apparence à travers l’Atlantique. Cette tendance, qui va bien au-delà d’un simple souci de l’habillement quotidien pour embrasser ses représentations dans les arts et les médias, a été brillamment mise en lumière dans l’œuvre de Monica Miller, Slaves to Fashion: Black Dandyism and the Styling of Black Diasporic Identity. Le dandy noir, bien plus qu’un homme élégamment vêtu, utilise sa tenue comme un puissant médium de déclaration culturelle et politique, donnant ainsi une importance capitale au souci du détail et à la sélection minutieuse des accessoires.

Cette exploration de l’identité à travers le vêtement trouve aujourd’hui sa place au Metropolitan Museum de New York, où le Costume Institute met en avant le dandysme noir à travers une exposition audacieuse, Superfine: Tailoring Black Style. Annoncée comme une première dans l’analyse de l’impact ethnique sur la mode par Andrew Bolton, conservateur du Costume Institute, l’exposition plonge ses racines dans une histoire étendue sur plusieurs décennies, enrichie par l’apport de designers afro-américains emblématiques tels que Virgil Abloh et Pharrell Williams.

Le voyage à travers le temps débute à l’ère de l’esclavage aux États-Unis, période pendant laquelle les esclaves furent initiés au pouvoir du vêtement. À ces influences européennes s’ajoutent les riches traditions africaines, faisant du dandy noir une rencontre unique de ces deux mondes, indique Monica Miller. Dans un contexte marqué par l’oppression, adopter un style distinctif était à la fois un acte de résistance et de risque, les dandys noirs devenant souvent les cibles des moqueries dans les « minstrel shows ».

Max Hollein, directeur du Met, souligne la force et la complexité de cette histoire capturée dans l’exposition. Des figures légendaires telles que les boxeurs Muhammad Ali et Joe Louis, ainsi que les musiciens Duke Ellington ou Miles Davis, ont tous renforcé leur stature à travers une sophistication vestimentaire absolue.

Le mouvement de la Harlem Renaissance dans les années 1920 marque le début d’une influence croissante du style noir sur la mode, transcendant les barrières ethniques. Pour Monica Miller, le dandysme noir incarne à la fois un désir de respectabilité et une provocation consciente contre les conventions établies.

L’exposition, qui ouvre ses portes le 10 mai, présente un dialogue fascinant entre pièces historiques et créations contemporaines, exemplifiée par les œuvres d’Olivier Rousteing chez Balmain et Virgil Abloh chez Louis Vuitton. Ce dialogue illustre la manière dont le dandysme noir continue d’inspirer et de questionner notre compréhension de l’identité noire aujourd’hui.

Monica Miller observe que le style, les modèles, et les icônes noires ont conquis le grand public, affirmant ainsi l’impact durable du dandysme sur la culture afro-américaine. Ce mouvement ne se contente pas d’habiter les pages de l’histoire de la mode ; il façonne également de manière significative la lutte contemporaine pour l’identité noire, tout en continuant à inspirer des artistes à travers des thèmes d’identité, de race, et d’élégance.

L’anticipation autour des tenues spectaculaires ne se dément pas, rappelant le rôle central que joue la mode non seulement dans l’univers de l’art et du spectacle, mais également en tant que plateforme de discussion de sujets sociaux, politiques, et environnementaux. La saga du dandysme noir américain est riche et complexe, un récit d’élégance, de rébellion, et d’affirmation de soi dans un monde souvent hostile.

Ainsi, le dandysmme noir américain, plus qu’une manière de s’habiller, est un acte d’affirmation de soi face à un monde qui a longtemps cherché à définir l’identité noire. Le Met Gala 2025 « Superfine: Tailoring Black Style » ne se contente pas de mettre en lumière un style, mais célèbre une tradition riche de sens, d’histoire et de fierté, redéfinissant la mode comme une plateforme d’expression personnelle et collective.

La culture africaine a toujours été le moteur propulsant les noirs Américains dans de nombreux domaines artistiques. En rédigeant un reportage sur l’histoire du hip-hop, on se rend rapidement compte que les Africains excellent à créer des chefs-d’œuvre à partir de peu.

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