Le concept Chrysler Halcyon, un rappel que la marque peut aller au-delà des mono-spaces
À la veille de son centenaire, Chrysler, autrefois connue pour sa diversité de modèles, est aujourd’hui principalement reconnue pour son monospace Pacifica. Dans une démarche audacieuse vers l’avenir, la société dévoile aujourd’hui le concept Chrysler Halcyon, un roadster de haute technologie aux antipodes du monospace traditionnel.
Le concept Halcyon se présente sous les traits éclatants d’un roadster électrique, doté d’une capacité de conduite entièrement autonome. Selon Christine Feuell, PDG de la marque Chrysler, bien que ce véhicule ne soit pas prêt à être produit, il vise à démontrer l’engagement de Chrysler en faveur de l’innovation: « Chrysler se doit d’être à la pointe, » déclare-t-elle. « Notre objectif est d’introduire des technologies de pointe pour la vie quotidienne, et non pour des expériences purement théoriques. »
Prévoyant de commercialiser uniquement des véhicules électriques d’ici fin 2028, Chrysler considère Halcyon comme l’étendard de ses technologies futures. Il n’est cependant pas encore un véhicule prêt à la production, avec des spécificités comme la capacité de la batterie, l’autonomie et la performance encore non définies. Le Halcyon est plutôt à considérer comme une démonstration plus avancée que le simulateur de cockpit présenté par Chrysler lors du CES il y a plus d’un an.
Ce concept, fruit des technologies en développement chez Stellantis, maison mère de Chrysler, intègre le système d’exploitation STLA Brain, l’assistance à la conduite STLA AutoDrive, et le système d’infodivertissement STLA SmartCockpit. Construit sur la plateforme STLA Large présentée lors de l’EV Day de l’entreprise en 2021, le Halcyon modélise un système unifié de ces produits.
Visuellement frappant par sa faible hauteur—environ quatre pouces de dégagement au sol—, le concept affiche quatre portes ouvrant vers l’extérieur « façon tapis rouge ». De même, des auvents à ouverture papillon facilitent l’accès à ce concept radicalement bas. Chrysler innove également avec l’utilisation de matériaux recyclés pour l’intérieur, affirmant que 95% de celui-ci est constitué de matériaux « durables », y compris des logos de l’entreprise façonnés à partir de CDs musicaux recyclés.
L’intelligence artificielle, la réalité augmentée et la connectivité véhiculaire tiennent un rôle central dans le Halcyon, avec des fonctionnalités d’assistant vocal AI, de navigation prédictive, et de mises à jour logicielles à distance. Le véhicule, capable de s’adapter ensuite aux préférences de l’utilisateur, pourrait ainsi régler automatiquement le système de climatisation à votre montée en voiture.
Abordant la controverse autour des véhicules entièrement autonomes, dont la propriété individuelle est remise en question par certains experts au profit de véhicules de flottes commerciales, Chrysler s’assure néanmoins de préparer Halcyon pour tout avenir autonome envisageable. En mode autonome complet, le volant et les pédales se rétractent pour offrir un espace plus confortable.
Malgré l’enthousiasme pour ces caractéristiques futuristes, telles que la technologie DWPT permettant à la voiture de se recharger sans fil en roulant, Chrysler ne propose pas encore la pleine autonomie à ses clients. Feuell admet que les fonctions autonomes de niveau 3 et 4 nécessitent encore du développement pour répondre aux exigences de sécurité.
Le concept Halcyon, lumineux par ses ambitions, anticipe le premier véhicule électrique de Chrysler prévu pour 2025, suivant l’exemple de l’Airflow SUV, plus proche d’être mis en production. Malgré l’arrêt du modèle Chrysler 300 l’an dernier, laissant Pacifica et Pacifica hybride en porte-étendard, la société se dit bien placée pour réaliser ses objectifs d’électrification, grâce à l’amélioration significative de sa rentabilité ces deux dernières années.
Chrysler, avec seulement deux modèles de minivans au compteur et les ventes modestes qui en découlent, parie sur l’avenir avec confiance, prête à embarquer dans l’électrification complète de sa flotte. Feuell exprime un optimisme mesuré, aspirant à une accélération des développements tout en reconnaissant les progrès importants déjà accomplis.
