Les 20 mannequins africaines femmes légendaires
Dans l’univers scintillant de la mode, où les tendances éphémères dictent souvent le rythme, un changement profond et durable s’est opéré grâce à l’émergence et à la reconnaissance de mannequins femmes de couleur noire. Ces icônes de beauté ont non seulement brisé les barrières raciales traditionnellement rigides de l’industrie, mais ont également redéfini les notions de charme et d’élégance. De Naomi Campbell à Adut Akech, en passant par Precious Lee, ces femmes extraordinaires ont pavé le chemin de la diversité et de l’inclusion dans le monde de la haute couture. Leurs parcours, marqués par la persévérance face aux défis et par le succès international, illustrent un tournant dans l’histoire de la mode, où la couleur de la peau enrichit désormais le tissu même du style et de la beauté. Cette évolution, loin d’être anecdotique, marque une ère nouvelle où la mode célèbre et honore une pluralité de beautés, ouvrant la porte à des représentations plus inclusives et justes.
1. Adut Akech
L’industrie de la mode assiste à l’émergence de relations mentorales puissantes, notamment entre Naomi Campbell et Adut Akech. Naomi déclare ouvertement qu’Adut est comme sa fille, la louant pour son talent et son professionnalisme. Malgré les différences générationnelles et les divergences dans leur histoire personnelle, leur succès dans le milieu de la haute couture et l’admiration mutuelle qui les lie crée un rapport unique et inspirant. Toutes deux sont devenues des visages incontournables dans l’univers de la mode, et leur omniprésence sur les podiums ainsi que dans les pages des magazines en témoigne.
Adut Akech, qui a commencé sa carrière en fanfare en signant avec l’agence Elite à l’âge de 18 ans, ne cesse de croître en influence depuis ses remarquables débuts chez Saint Laurent. Sa trajectoire est emblématique, d’autant plus qu’elle a été la seconde mariée noire à défiler pour Chanel, succédant à Alek Wek. L’histoire de cette jeune mannequin soudanaise, ayant grandi dans un camp de réfugiés et maintenant adulée par la fashion sphère, est une source d’inspiration. C’est un parcours qui brise les stéréotypes et montre que la détermination peut vaincre les circonstances les plus défavorables.
En parallèle, aux États-Unis, Precious Lee représente une autre figure marquante de changement dans le monde de la mode. En tant que l’un des rares mannequins curve à travailler avec de grandes maisons de mode telles que Versace et Moschino, elle redéfinit les standards traditionnels de beauté dans l’industrie. Sa personnalité audacieuse et déterminée, alliée à ses débuts en tant que mannequin à 18 ans, traduit un message fort : la diversité et l’inclusion prennent désormais de plus en plus de place sur les podiums du monde entier, preuve d’une évolution positive et nécessaire du secteur.
2. Anok Yai
Qui aurait imaginé qu’une simple photo prise lors d’une fête universitaire propulserait Anok Yai sur le devant de la scène internationale ? En 2017, alors qu’elle assiste à un événement à l’université Howard à Washington, un photographe de street style la capture par hasard. Cette photo, devenue virale, attire l’attention de plusieurs agences de mannequins, mais c’est avec Next Management que Anok signe finalement. Ce tournant inattendu dans sa vie prouve qu’un moment peut effectivement changer notre destinée.
Son ascension ne s’arrête pas là. En 2018, Anok Yai fait sensation en devenant le deuxième mannequin noir, après Naomi Campbell 21 ans auparavant, à ouvrir un défilé pour Prada. Cette prouesse met en lumière non seulement son incroyable talent mais confirme aussi un changement progressif mais significatif dans l’industrie de la mode concernant la diversité et l’inclusion. Anok Yai continue de briller chaque saison dans les plus grandes capitales de la mode et son nom est désormais synonyme d’élégance et de percée culturelle.
Anok Yai n’est pas seulement un mannequin ; elle est aussi un modèle de persévérance et d’inspiration pour beaucoup. Née au Caire et ayant emménagé très jeune à Manchester, New Hampshire, elle a grandi dans un environnement familial soutenant, avec une mère infirmière et un père engagé socialement. Bien que sa carrière dans la mode ait pris un envol spectaculaire, Anok n’a pas oublié ses racines ni ses premières ambitions, ce qui ajoute une dimension plus personnelle et profonde à son image publique. Sa carrière illustre parfaitement comment la passion, l’opportunité et le travail acharné peuvent s’entremêler pour tisser le tissu d’une réussite éclatante.
3. Alek Wek
Alek Wek est bien plus qu’un simple mannequin, elle est une source d’inspiration. Née le 16 avril 1977, cette Sud-Soudanaise a commencé sa carrière de mannequin en 1997 et est rapidement devenue une figure emblématique dans l’industrie de la mode. Sa réussite est d’autant plus remarquable qu’elle est issue de l’ethnie Dinka et a dû fuir la guerre civile au Soudan pour s’installer en Grande-Bretagne en 1991. Aujourd’hui, elle vit à Brooklyn, New York, mais son parcours illustre parfaitement les défis auxquels elle a dû faire face pour arriver là où elle est maintenant. Son influence sur la perception de la beauté dans le monde de la mode est incontestable et elle continue de briser les barrières qui existent depuis trop longtemps.
Le début de carrière d’Alek Wek est quelque peu sorti de l’ordinaire. À peine arrivée en Grande-Bretagne, elle se retrouve propulsée dans le monde du mannequinat, alors même qu’elle n’envisageait pas une telle carrière. L’année 1997 marque un tournant lorsqu’elle est repérée lors d’une fête, ce qui mènera à sa première grande opportunité professionnelle : défiler pour Vivienne Westwood. Cette expérience a servi de tremplin, la menant à New York où elle a continué à travailler avec des photographes et des designers de renom. Son carnet de prestations s’est rapidement rempli, faisant d’elle l’un des visages les plus reconnaissables et les plus respectés dans la mode.
Outre son succès professionnel, Alek Wek s’est également engagée dans plusieurs causes humanitaires. Son travail avec Vision Mondiale et Médecins sans frontières montre son dévouement à faire une différence dans le monde, bien au-delà des podiums de mode. Sa capacité à utiliser sa plateforme pour sensibiliser à des enjeux importants est aussi admirée que sa carrière dans la mode. Alek Wek n’est pas seulement une mannequin de renommée mondiale ; elle est un symbole de résilience, d’espoir et de changement positif pour beaucoup. Sa vie et sa carrière offrent une source d’inspiration inépuisable et prouvent qu’avec détermination, on peut surmonter l’adversité et réaliser de grandes choses.
4. Bethann Hardison
Lorsqu’on évoque les légendes du mannequinat, le nom de Bethann Hardison figure en tête de liste. Plus qu’un métier, le mannequinat a été pour elle une véritable vocation. Passionnée et proactive, elle a suivi des études de mode avant de se lancer dans l’industrie au sein de petites maisons créatives de New York. Avec une détermination inébranlable, elle était animée par la certitude qu’un jour, les podiums lui seraient familiers. Cette New-Yorkaise des années 60 a non seulement sculpté sa carrière avec ambition, mais aussi influencé l’univers de la mode par sa présence magnétique.
Sa rencontre avec Willi Smith, un créateur afro-américain en vogue, en 1967, marque un tournant décisif. Sélectionnée comme mannequin pour ses collections, elle collabora ensuite avec Bruce Weber, à l’époque jeune photographe en devenir. Au fil de ces séances, Bethann Hardison a patiemment bâti son image et sa place dans le cercle fermé de la mode. Défilant pour des marques de renom telles que Perry Ellis, Ungaro et s’aventurant sur les scènes internationales avec Issey Miyake, elle a brillé non seulement par son talent mais aussi par sa singularité. En effet, sa peau ébène contrastait avec la norme de l’époque, souvent axée sur des mannequins noires à la peau claire, et apporta un nouvel élan à l’industrie.
Par ailleurs, avec une enfance baignée dans le militantisme—son père étant proche de Malcolm X—Bethann Hardison a naturellement hérité d’une force de caractère et d’une conscience sociale prononcée. En co-fondant avec Iman la Black Girls Coalition en 1988, elle s’est illustrée non seulement comme mannequin mais aussi comme porte-parole influente, sensibilisant le public aux dilemmes rencontrés par les mannequins noires et combattant sans relâche les inégalités raciales. Sa persévérance et sa détermination ont été récompensées en 2014 avec le CFDA Founders Award, honorant ainsi une carrière exemplaire et un engagement sans faille envers la diversité dans la mode.
5. Beverly Johnson
Beverly Johnson a marqué l’histoire en brisant les barrières raciales dans l’industrie de la mode. Originaire de Buffalo et mesurant 1,75 m, elle commence sa carrière de mannequin dans les années 70, parallèlement à ses études. Sa percée dans ce monde très compétitif est fulgurante. En 1974, Johnson fait figure de pionnière en devenant la première femme noire à apparaître en couverture du Vogue américain, un accomplissement majeur à l’époque. Son influence ne s’arrête pas là ; elle est également la première à figurer sur la couverture de Elle. Sa présence dans ces magazines hautement respectés a ouvert la voie à davantage de diversité dans le milieu de la mode.
Au-delà du mannequinat, Beverly Johnson a exploré des horizons divers en embrassant une carrière dans la musique et le cinéma. En effet, avant les icônes des années 90, Johnson avait déjà franchi la frontière entre le mannequinat et l’apparition dans des clips musicaux, notamment dans « Liberian Girl » de Michael Jackson en 1982. Cette polyvalence témoigne de sa capacité à se réinventer et à influencer plusieurs branches de l’industrie du divertissement. Sa participation à des émissions de télévision et son rôle dans divers films et émissions renforcent son statut d’icône multifacette.
En parallèle de ses réussites sur les podiums et à l’écran, Beverly Johnson a également marqué les esprits en s’engageant pour diverses causes. Elle a été ouverte au sujet de ses luttes personnelles, notamment avec les troubles alimentaires, sensibilisant ainsi le public à des enjeux souvent tabous. Johnson n’a pas hésité à s’exprimer sur des sujets difficiles, comme le racisme et le manque de diversité dans la haute couture, contribuant à éveiller les consciences. Son livre, « The Face That Changed It All », offre une perspective intime sur les défis auxquels elle a dû faire face, ajoutant une couche de profondeur à son héritage déjà impressionnant dans le milieu de la mode et au-delà.
6. Donyale Luna
Donyale Luna, mannequin noir américain, a marqué les années 60 par sa présence unique dans le monde de la mode, dominé alors par des critères esthétiques bien éloignés de sa beauté atypique. Ses grands yeux et son visage expressif auraient dû l’ancrer profondément dans l’histoire de la mode, pourtant elle reste largement méconnue du grand public. Découverte dans les rues de Détroit en 1963, elle déménage à New York où sa carrière prend un tournant décisif grâce au photographe Richard Avedon, qui la propulse sur la scène internationale.
À seulement 20 ans, Luna brise les barrières raciales en devenant, en 1966, la première mannequine noire en couverture de Vogue, un exploit remarquable pour l’époque. Son physique hors norme et son charisme lui ouvrent les portes du cinéma et de collaborations avec des artistes renommés comme Andy Warhol et Federico Fellini. Malgré son succès, elle se heurte au racisme de l’industrie, certains annonceurs retirant leurs publicités des magazines qui la mettent en avant. Face à cette adversité, Luna ne se laisse pas décourager et poursuit sa carrière en Europe, loin des discriminations raciales de son pays d’origine.
La légende de Donyale Luna est un témoignage poignant de la lutte contre le racisme dans le monde de la mode. Alors même que HBO Max prépare un documentaire sur sa vie, il est essentiel de se rappeler ses contributions et de réévaluer son impact. Sa question retentissante « Je sais que je suis le meilleur mannequin, alors pourquoi est-ce que personne ne me prend en photo ? » résonne encore, soulignant l’importance de reconnaître et de valoriser les pionniers qui ont ouvert la voie à de nouvelles générations, peu importe la couleur de leur peau. La reconnaissance posthume de Luna est plus que méritée, et son histoire mérite d’être racontée et retenue pour inspirer le futur.
7. Grace Jones
Elle est la définition même d’une icône, Grace Jones, dont le nom résonne comme une ode à la diversité et à la contestation des normes. Cette top model d’origine jamaïcaine a su révolutionner le milieu de la mode dès son apparition sur la scène new-yorkaise en 1966. Mais c’est à Paris, dans les années 70, que sa carrière prend véritablement son envol. Au contact de designers, d’artistes et de danseurs, elle transforme la Ville Lumière en son terrain de jeu, en son tremplin. Avec une stature impressionnante d’un mètre 88 et une beauté androgyne, sa collaboration avec Jean-Paul Goude donnera naissance à des clichés devenus légendaires. Trois mois seulement après son arrivée, elle devient le visage des magazines, parée des créations d’Azzedine Alaïa qui la choisi comme égérie. C’est le début d’une ère.
En dehors des podiums, Grace Jones se fait également un nom en tant que chanteuse, comédienne, et muse de figures emblématiques telles que Jean-Paul Goude et Andy Warhol. Son implication dans le cinéma, notamment dans des films comme « Conan le Destructeur » et « Dangereusement vôtre », montre une facette différente de son talent. Elle construit son image avec audace, choisissant Azzedine Alaïa pour la styliser dans ses rôles. Pourtant, malgré cette reconnaissance écrasante, elle choisit de ne pas s’investir pleinement dans une carrière d’actrice, jugeant l’engagement trop prenant. Sa personnalité intrépide est mise en lumière lors d’un incident en 1981 avec le présentateur britannique Russell Harty, prouvant que sa force de caractère est aussi indomptable que son talent.
L’impact de Grace Jones dépasse la mode et le cinéma. Elle marque également le monde de la musique avec « Hurricane » en 2008, un album introspectif qui explore ses racines familiales. À travers ses collaborations et ses apparitions scéniques, notamment aux côtés de Brigitte Fontaine, elle continue d’inspirer et d’influencer. Engagée auprès de la communauté LGBTQI+, sa prestation à la Gay Pride de New York en 2019 démontre son soutien inconditionnel à la cause. Grace Jones n’est pas seulement une artiste multidisciplinaire; elle est un symbole vivant de résilience, un phare pour les marginaux, et un exemple éloquent de ce que signifie être véritablement libre.
8. Iman_Abdulmajid
Iman Mohamed Abdulmajid, plus connue sous le nom d’Iman, est une figure emblématique du mannequinat somalien et américain. Née le 25 juillet 1955 à Mogadiscio, en Somalie, elle est fille de diplomates, ce qui lui a permis de cultiver une ouverture d’esprit et une aisance linguistique, parlant cinq langues couramment. Sa rencontre avec le photographe Peter Beard en 1975 a marqué le début d’une carrière exceptionnelle dans le mannequinat, posant pour des magazines de renommée comme Vogue, et devenant la muse de créateurs légendaires tels que Yves Saint Laurent. Son impressionnante stature de 1,78 m et son élégance naturelle ont captivé le monde de la mode. En 1992, Iman a épousé le chanteur iconique David Bowie, avec qui elle a eu une fille, apportant ainsi une nouvelle dimension à sa vie, celle de mère et épouse dévouée.
Au-delà de sa carrière de mannequin, Iman s’est distinguée dans le milieu des affaires et du cinéma. Après avoir quitté les podiums en 1994, elle s’est lancée dans l’entrepreneuriat en créant sa propre ligne de produits cosmétiques, Iman Cosmetics, ciblant particulièrement les femmes de couleur. Cette initiative a rencontré un succès considérable, reflétant son engagement pour la diversité et l’inclusion. Par ailleurs, son passage au cinéma, notamment dans « Out of Africa » aux côtés de Meryl Streep, montre sa polyvalence et son talent au-delà des plateformes traditionnelles de la mode. Son implication dans des causes humanitaires souligne également son caractère altruiste, en témoigne son engagement contre la politique d’extraction diamantaire du Botswana et en faveur de la lutte contre le SIDA.
La reconnaissance de son impact sur la mode et la culture a été officiellement consacrée en 2010, lorsque le Conseil des créateurs de mode américains (CFDA) lui a décerné le prestigieux prix d’Icône de la mode. Ce prix n’est pas seulement le symbole de son style unique qui a influencé la mode, mais également de son rôle en tant que pionnière pour les mannequins de couleur dans une industrie autrefois peu diversifiée. Iman continue de briller par sa grâce, son intelligence et son engagement, faisant d’elle une véritable icône intemporelle, au-delà des frontières et des générations.
9. Katoucha Niane
Katoucha Niane, une figure emblématique du mannequinat français, s’est élevée au rang de top model durant les années 1980. Née à Conakry en Guinée, elle a démarré sa carrière à Paris après une enfance et une adolescence marquées par des défis personnels profonds, incluant l’excision et des abus sexuels. Repérée par Lanvin, elle est rapidement devenue l’égérie de Yves Saint Laurent, ce qui lui a valu le surnom de « la princesse Peule ». Son charisme et son talent l’ont propulsée sur les podiums des plus grands couturiers, symbolisant à elle seule un changement dans l’industrie de la mode qui commençait à peine à embrasser la diversité.
Au-delà de son impact sur les catwalks, Katoucha a utilisé sa notoriété pour militer contre l’excision, pratique douloureuse qu’elle a subie enfant. En 2007, elle a partagé son expérience dans un livre intitulé « Dans ma chair », et a fondé l’association KPLCE (Katoucha Pour la Lutte Contre l’Excision), démontrant un engagement profond envers les causes humanitaires. Son courage et sa volonté de briser les tabous autour de l’excision ont fait d’elle une source d’inspiration bien au-delà des milieux de la mode, touchant des vies partout dans le monde.
La disparition tragique de Katoucha Niane en 2008 a été un choc pour la communauté internationale, marquant la fin d’une époque de glamour mais aussi de plaidoyer engagé. Retrouvée morte à Paris, sa mort a été jugée accidentelle, bien que sa famille ait exprimé des doutes, évoquant la possibilité d’un acte criminel. Malgré les circonstances tragiques de sa mort, l’héritage de Katoucha Niane perdure, inspirant de nouvelles générations à non seulement poursuivre leurs rêves dans la mode, mais aussi à défendre courageusement les droits humains.
10. Liya Kebede
Liya Kebede est une figure emblématique dans l’univers de la mode, considérée comme une pionnière par de nombreux passionnés et professionnels. D’origine éthiopienne, elle a débuté sa carrière dans un contexte où les mannequins noirs étaient rarement mis en avant, à une époque où, comme elle l’a mentionné dans une interview avec Sabato, « il ne pouvait y avoir qu’un seul mannequin noir par runway et personne n’y trouvait à redire ». Sa stature impressionnante d’1,79 m et son charisme naturel lui ont permis de se distinguer et de travailler avec des créateurs renommés tels que Tom Ford, qui lui a offert un contrat exclusif suite à sa performance au défilé Gucci automne-hiver 2001.
En plus de travailler avec des légendes de la mode telles que Alexander McQueen et des maisons comme Louis Vuitton et Moschino, Liya Kebede a marqué les esprits en faisant 54 couvertures de magazines, y compris pour l’édition française de Marie Claire en 2019 où elle apparaît avec ses enfants. Ce succès retentissant dans la mode a également été un tremplin pour que les publications françaises ouvrent davantage leurs pages aux mannequins noirs, une évolution significative dans un secteur souvent critiqué pour son manque de diversité à cette époque.
Au-delà de son succès en tant que mannequin, Liya Kebede a également apporté des contributions significatives dans le monde de l’entreprenariat et de l’humanitaire. Elle a fondé sa propre marque de vêtements, Lemlem, qui promeut l’artisanat africain et offre des opportunités aux artisans locaux. En tant que première mannequin noire ambassadrice d’Estée Lauder, elle a non seulement brisé des barrières dans l’industrie de la beauté mais s’est également engagée dans des causes philanthropiques à travers sa fondation, visant à améliorer la santé des femmes dans les pays en développement. Liya Kebede continue d’inspirer par son talent, son engagement et sa capacité à transformer les défis en opportunités.
11. Naomi Kempbell
Naomi Elaine Campbell, née à Londres le 22 mai 1970, est une icône mondiale, à la fois mannequin, chanteuse, productrice et actrice de descendance jamaïcaine. Elle a démarré sa carrière très jeune, à l’âge de 15 ans, et s’est rapidement hissée au rang des mannequins les plus prisés et célébrés des quatre dernières décennies. Sa place parmi les supermodels, un terme consacré par l’industrie de la mode et la presse internationale pour désigner les modèles au sommet de leur art, souligne non seulement son talent et sa beauté, mais également l’impact durable qu’elle a eu sur la mode. Avec ses racines à Streatham, Londres, et élevée par une mère danseuse de ballet, Naomi n’a jamais connu son père, preuve d’un chemin de vie semé d’embûches dès son plus jeune âge.
Sa première apparition publique fut remarquable, apparaissant à seulement sept ans dans le clip de Bob Marley « Is This Love », avant d’être repérée à quinze ans dans les rues de Covent Garden. Son ascension fut fulminante après avoir signé avec Elite Model Management, délaissant ainsi ses études à l’Italia Conti Academy de Londres pour se plonger pleinement dans le monde de la mode. Sa première couverture pour le magazine Elle britannique à quinze ans marque le début d’une carrière spectaculaire, ponctuée de premières historiques, notamment en étant la première mannequin noire en couverture de Vogue Paris et de l’édition européenne de Time. Elle intègre le cercle des supermodèles dans le clip de George Michael, ce qui l’a propulsée sur la scène internationale.Son parcours témoigne d’une détermination sans faille, brisant les barrières raciales dans une industrie longtemps critiquée pour son manque de diversité.
Naomi Campbell est plus qu’un mannequin ; c’est un symbole de réussite et d’inspiration. Ses contributions ne se limitent pas aux défilés et aux couvertures de magazines. Elle apparaît dans des vidéos emblématiques, soutient des œuvres de bienfaisance, et même admise dans des cercles d’influence notable comme la secte kabbalistique. Malgré les controverses et les démêlés avec d’autres célébrités, sa présence dans la mode reste incontestée. Son retour chez Women Management Milan en novembre 2022, et sa participation récente au défilé Schiaparelli haute couture à Paris en janvier 2023, prouvent que Naomi Campbell est toujours une figure pertinente et vénérée dans l’univers de la mode. Sa carrière illustre parfaitement le voyage d’une femme qui, malgré les défis et les obstacles, continue de briller et d’inspirer.
12. Noémie Lenoir
Noémie Lenoir est sans conteste une figure incontournable du mannequinat français, particulièrement remarquée durant les années 2000. Son origine réunionnaise, par sa mère, lui confère une beauté singulière qui a su captiver les grands noms de la mode dès ses premiers pas dans cet univers. Repérée alors qu’elle n’était encore qu’une adolescente, sa carrière prend un tournant décisif lorsqu’elle rejoint la prestigieuse agence Ford à New York, marquant le début d’une ascension fulgurante. De Ralph Lauren à Jean Paul Gaultier, en passant par des campagnes pour des marques de renom et la participation au mythique Victoria’s Secret Show en 2005, Noémie Lenoir incarne le rêve de nombreuses jeunes mannequins. Sa présence à ce défilé, phare de l’industrie jusqu’à une époque récente, témoigne de l’importance et de l’impact de sa carrière sur la scène internationale.
Outre son impressionnante carrière de mannequin, Noémie Lenoir a également su faire ses preuves en tant qu’actrice, ajoutant une corde supplémentaire à son arc. Ses débuts au cinéma dans « Astérix & Obélix : Mission Cléopâtre » d’Alain Chabat, où elle partage l’affiche avec des acteurs de renom tels que Jamel Debbouze et Gérard Depardieu, révèlent une autre facette de son talent. Poursuivant sur cette voie, elle enchaîne les rôles, tant dans des productions françaises que dans des films américains, prouvant ainsi sa polyvalence et sa capacité à embrasser différents genres. Sa participation à des projets divers, de « Gomez & Tavarès » à « Rush Hour 3 », démontre sa volonté de se renouveler constamment et de ne pas se laisser enfermer dans un seul registre.
Noémie Lenoir est plus qu’une simple figure de la mode ou une actrice ; elle est une source d’inspiration. À travers son parcours exceptionnel et ses choix de carrière audacieux, elle incarne l’ambition, la détermination et la réussite. De plus, son engagement dans des œuvres caritatives montre un aspect plus personnel de sa personnalité, reflétant ses valeurs et son désir de contribuer positivement à la société. En somme, Noémie Lenoir est une personnalité complexe, dont les multiples facettes tant professionnelles que personnelles continuent d’influencer et de motiver de nombreuses personnes à travers le monde.
13. Naomi Sims
En 1967, pour subvenir aux besoins de ses études au Fashion Institute of Technology de New York, une jeune femme démarre sa carrière dans le mannequinat en posant pour différents illustrateurs. Son énergie et sa présence captivante attirent rapidement l’attention, et le 27 août 1967, elle marque l’histoire en devenant la première femme afro-américaine à figurer en couverture de Fashions of The Times, un supplément du célèbre quotidien The New York Times. Cette apparition remarquée lui vaut un contrat avec la renommée agence Ford Models, dirigée par Eileen Ford.
Progressivement, elle consolide sa place dans le monde de la mode avec des apparitions significatives, telles que la couverture de Ladies’ Home Journal en novembre 1968, un magazine de grande influence. Sa carrière prend une dimension internationale lorsque ses photographies sont publiées dans Life, faisant d’elle la première mannequin noire en couverture de ce prestigieux magazine en octobre 1969. Son influence s’étend à d’autres magazines influents comme McCall’s, Essence et Cosmopolitan. Marcellous L. Jones, rédacteur en chef de FashionInsider.fr Magazine, souligne son rôle de pionnière qui a non seulement pavé la voie à d’autres modèles noirs, mais a aussi largement contribué à l’inclusion dans l’industrie de la mode.
Après une illustre carrière sur les podiums, elle ne s’arrête pas là; elle fonde sa propre entreprise et lance des lignes de cosmétiques et de perruques spécialement conçues pour les femmes noires. En véritable entrepreneuse engagée, elle dirige aussi sa propre marque de prêt-à-porter. Elle partage également son expérience en publiant plusieurs ouvrages sur la beauté et le mannequinat, ainsi que des articles influents. Sa vie et son œuvre ont laissé une empreinte indélébile, renforçant le rôle des femmes noires dans des secteurs auparavant inaccessibles, et continue d’inspirer bien au-delà de sa disparition. Ses contributions ont été si significatives que certaines de ses œuvres sont même exposées au Metropolitan Museum of Art à New York.
14. Pat Cleveland
Pat Cleveland est sans aucun doute une icône qui a marqué l’univers de la mode des années 1970 à 1980. Sa carrière débute dans les rues de New York, sous l’œil attentif de Carrie Donovan de Vogue, lançant ainsi une aventure dans le monde de la haute couture. Travaillant aux côtés de célébrités comme Halston et Yves Saint Laurent, elle devient rapidement une figure de proue, non seulement pour son style unique et sa présence sur scène, mais aussi comme l’une des premières mannequins noires à obtenir une reconnaissance internationale. Son déménagement en France a été un tournant, lui permettant de briser les barrières et de se faire un nom parmi les plus grands photographes et créateurs de mode.
L’audace de Pat Cleveland à traverser l’Atlantique révèle son engagement envers la diversité et l’inclusivité dans l’industrie. Ce n’est pas seulement sa promesse de ne revenir aux États-Unis que sous certaines conditions qui prouve sa détermination, mais son style de défilé, décrit comme excentrique et plein de vie, qui a laissé une empreinte indélébile. Le spectacle caritatif de The Battle of Versailles en est le parfait exemple, où sa performance, mélangeant mode et art, a véritablement captivé le public. Ce moment historique, associé à sa volonté de changer les normes du mannequinat pour les personnes de couleur, illustre sa contribution inestimable à l’essor de la diversité sur les podiums.
La postérité de Pat Cleveland dans le monde de la mode est incontestée. Après avoir brièvement quitté les projecteurs, elle revient, défilant pour de grandes maisons telles que Chanel et Valentino, et même à l’âge de 72 ans, elle continue de défiler, prouvant que son charisme et son influence transcendent les générations. Elle ne se contente pas de suivre la carrière de sa fille dans le mannequinat mais s’investit également en tant que juge, partageant son expertise et sa passion pour la mode. La trajectoire de Pat Cleveland, de ses débuts à New York à son retour triomphal sur les podiums, symbolise la persévérance, la rupture des préjugés et une source d’inspiration continuelle pour les mannequins noirs et l’industrie de la mode en général.
15. Slick Woods
Dans le monde très codifié de la mode, l’apparence physique a toujours été soumise à des critères très stricts. Les agences de mannequinat, dans leurs appels à candidatures, énumèrent souvent des exigences telles qu’une taille supérieure à 1m70, de petites mensurations, des cheveux longs et lisses, et des traits de visage particulièrement fins. Toutefois, Slick Woods, alias Simone Thompson, a brillamment défié ces standards. Originaire de Los Angeles, sa singularité réside dans ses cheveux rasés et décolorés, ses sourcils teintés, et ses dents espacées – un look qui l’a distinguée sur Instagram, où elle a été découverte. Sa beauté unique a captivé des marques phares, lui ouvrant les portes d’une carrière exceptionnelle dans le mannequinat.
Le parcours de Slick Woods dans l’industrie de la mode est remarquable. D’abord repérée sur les réseaux sociaux, elle a rapidement été adoptée par des icônes de la mode telles que Kanye West, qui lui a confié son premier défilé en 2016 pour la collection Yeezy printemps-été 2017. Depuis, elle a défilé pour des noms prestigieux comme Marc Jacobs, Jeremy Scott, Miu Miu, Fendi, et s’est particulièrement illustrée grâce à sa collaboration avec Rihanna. Son influence dépasse les podiums, puisqu’elle a aussi été l’un des visages de Fenty Beauty, affirmant sa place en tant que modèle à suivre dans l’industrie.
Née en 1996, Slick Woods a vécu une vie aux multiples défis, notamment en grandissant sans sa mère, incarcérée pendant son enfance, et en traversant une période d’itinérance. Malgré ces épreuves, elle a su se forger un chemin unique dans le mannequinat, devenant une source d’inspiration par sa résilience et son authenticité. Son histoire personnelle, caractérisée par la lutte contre le cancer et la maternité, tout en poursuivant une carrière remarquable, témoigne de son incroyable force de caractère. Ainsi, Slick Woods brise non seulement les codes esthétiques du mannequinat mais elle incarne aussi une puissante leçon de vie sur la détermination et l’acceptation de soi.
16. Precious Lee
1m80, à peine la trentaine, et Precious Lee est déjà considérée comme un supermodel des années 2020. L’américaine commence à défiler à la Fashion Week en 2017 avec le créateur reconnue pour ses lignes inclusives Christian Siriano pendant deux saisons avant d’intéresser d’autres designers.
Depuis, elle a foulé le podium de Moschino, Prabal Gurung, ou encore Versace. Une démarche affirmée, une vingtaine de Unes de magazine en moins de 10 ans d’activité dans l’industrie. Precious Lee est un modèle désormais incontournable.
À une heure où les amateurs de mode demandent à ce que tous les types de corps soient mis en avant, la présence de Precious Lee est nécessaire. Considérée grande taille, elle offre de la visibilité aux femmes rondes qui ont toujours été invisibilisées dans les magazines, dans les magasins de vêtements, et sur les défilés.
17. Tyra Banks
Tyra Banks n’est pas seulement un nom dans le monde de la mode, c’est une figure emblématique qui, depuis l’âge de 15 ans, captive le public avec son physique de rêve. Née le 4 décembre 1973 à Inglewood en Californie, cette beauté américaine aux cheveux brun foncé et aux yeux noisette a su s’imposer sur le devant de la scène internationale. Avec ses mensurations parfaites (94-61-91) et sa taille d’1m78, Tyra est devenue l’égérie de marques de prestige telles que Victoria’s Secret, Yves Saint Laurent et Chanel. Son talent et sa présence l’ont amenée à être la première Afro-Américaine à figurer sur la couverture de magazines célèbres, tels que GQ et Sports Illustrated Swimsuit, la propulsant régulièrement dans le classement des plus belles femmes du monde.
Au-delà de sa carrière brillante de mannequin, Tyra Banks a su se diversifier en devenant productrice, animatrice de télévision, et même écrivain, photographe et chanteuse occasionnelle. Depuis son retrait des podiums en 2005, elle s’est investie dans ses propres émissions telles que « America’s Next Top Model » et « The Tyra Banks Show », confirmant ainsi son statut de femme d’affaire influente. Ses contributions ont été reconnues par Glamour Magazine qui l’a nommée femme de l’année en 2008 dans la catégorie « media Mogul » aux côtés de personnalités telles que Hillary Clinton et Condoleezza Rice. Son œuvre est même immortalisée au musée de Madame Tussauds à Londres où sa statue de cire attire les curieux.
En dehors des feux de la rampe, Tyra Banks se consacre également à l’aide humanitaire. Surnommée « la princesse du talk show » et « Every Woman » pour sa capacité à toucher un large public, elle met sa notoriété au service de causes qui lui sont chères comme l’écologie et le soutien aux jeunes filles et femmes en difficulté à travers sa fondation TZone. Fille de Carolyn London, photographe, et de Donald Banks, spécialiste informatique, Tyra a grandi avec son frère Devin Banks dans un cadre familial encouragent, avant de choisir le podium plutôt que les bancs de l’UCLA. Sa détermination et polyvalence font d’elle une personnalité inspirante et une modèle pour de nombreuses personnes.
18. Winnie Harlow
L’industrie de la mode est souvent critiquée pour ses critères de beauté inaccessibles, mais parfois, elle brise ses propres barrières pour faire de la place à l’exceptionnel. En exemple éclatant de ce phénomène, Winnie Harlow, une jeune Canadienne d’origine jamaïcaine, a su renverser les stéréotypes. Repérée lors de sa participation à l’émission « America’s Next Top Model », bien qu’elle n’ait pas gagné, son entrée dans le monde de la mode fut remarquable. Son unicité ne réside pas seulement dans sa hauteur de 1m80, mais aussi dans son apparence physiquement distincte due au vitiligo, maladie caractérisée par une dépigmentation de la peau. Cette particularité, loin d’être un frein, est devenue sa signature, la propulsant sur les podiums des marques de renom telles que L’Oréal, Desigual, et Tommy Hilfiger.
La notoriété de Winnie Harlow n’est plus à faire, d’enfant moquée pour sa différence, elle est devenue un symbole d’acceptation de soi, défilant même pour le prestigieux show de Victoria’s Secret en 2018. Elle est ainsi la preuve vivante que la mode peut être un vecteur de changement social, célébrant la diversité sous toutes ses formes. Son histoire est un rappel puissant que la beauté ne se conforme pas à un standard unique mais est un kaleïdoscope de différentes formes, couleurs et histoires. Son impact dépasse les podiums; elle inspire des personnes à travers le monde à embrasser leurs singularités.
Au-delà de sa carrière de mannequin, Winnie Harlow a su utiliser sa plateforme pour sensibiliser sur le vitiligo et encourager une vision plus inclusive de la beauté dans les médias et la société en général. Son influence s’étend dans divers domaines, participant même à des vidéoclips et des initiatives de grandes marques. Son passage malencontreux lors du Grand Prix du Canada 2018, où une erreur l’a portée à agiter le drapeau à damier un tour trop tôt, montre qu’elle ne se limite pas au monde de la mode, mais qu’elle participe activement à la culture populaire. Ainsi, Winnie Harlow continue de défier les normes, prouvant que la vraie beauté réside dans l’authenticité et l’unicité de chaque individu.
19. Joan Smalls
Joan Smalls est une figure emblématique du monde de la mode qui brise les barrières et repousse les limites de la diversité. Sa déclaration « Je ne suis pas simplement une seule chose : je suis noire ET latina » résonne comme un hymne à l’acceptation de soi et à la richesse de l’identité plurielle. En incarnant la beauté afro-latina dans l’industrie de la mode, elle s’est imposée comme une source d’inspiration pour sa communauté, encourageant la représentation et l’affirmation culturelle.
C’est à la fin des années 2000 que Joan Smalls entame sa montée fulgurante vers les sommets de la fashionsphère. Mais c’est véritablement dans les années 2010 qu’elle devient une figure incontournable, foulant les podiums pour des maisons telles que Naeem Khan, Oscar de la Renta et Tom Ford. Cette ascension est couronnée par sa collaboration avec Olivier Rousteing qui l’intègre dans sa prestigieuse « Balmain Army », soulignant ainsi son statut de muse et de visage phare des grandes campagnes de mode.
Le talent de Joan Smalls n’est pas passé inaperçu, puisqu’elle fut nominée pour le titre de mannequin de l’année en 2014 et 2015, soulignant l’impact de sa présence sur la scène internationale. À 35 ans, elle peut se targuer d’avoir conquis les couvertures de 102 magazines et d’avoir été sollicitée pour près de 400 défilés. Sa réussite est non seulement le reflet de sa beauté unique, mais également de sa détermination à être la voix et le visage d’une diversité trop longtemps reléguée au second plan. Joan Smalls symbolise ainsi une vague de changement dans l’industrie, prouvant que la mode est un espace où chaque identité peut et doit briller.
20. Yasmin_Warsame
Yasmin Abshir Warsame est une figure inspirante qui transcende les frontières entre les mondes de la mode et de l’engagement social. Née à Mogadiscio, en Somalie, en 1976, son parcours est celui d’une femme déterminée et résiliente. Arrivée à Toronto à l’âge de quinze ans, elle y poursuit ses études avant de plonger dans l’univers du mannequinat, repérée de manière presque cinématographique dans le métro puis dans les rues de Toronto. Malgré les défis, notamment celui de devoir cacher initialement sa carrière à sa famille, Yasmin a su s’imposer et atteindre les échelons les plus élevés dans l’industrie de la mode, en travaillant pour des noms prestigieux tels que Chanel, Dior et Valentino.
Ce n’est pas seulement son allure haute couture qui la distingue, mais également son engagement sans faille envers les causes humanitaires. En parallèle de sa carrière dans la mode, elle n’a cessé de se dédier à l’aide aux migrants somaliens, en contribuant activement au sein d’organisations telles que Somali Youth Coalition et The African Future. Cette dualité marque la vie de Yasmin, partagée entre les projecteurs des podiums et l’ombre portée par les difficultés rencontrées par la Somalie. Son action témoigne d’une conscience aiguë des réalités du monde et d’une volonté de faire une différence.
Yasmin Warsame incarne ainsi l’exemple même de la réussite couplée à l’engagement. Vivant entre New York et Toronto, elle continue de briller dans l’univers de la mode en tant que mannequin chez IMG Models, tout en restant fidèle à sa passion pour l’Afrique et son peuple. Sa capacité à utiliser sa notoriété pour sensibiliser à la cause des migrants somaliens et à contribuer à l’amélioration de leur condition est une source d’inspiration. Yasmin Abshir Warsame résume parfaitement l’idée qu’une personne peut à la fois atteindre les sommets dans son domaine professionnel et avoir un impact significatif sur la société.
En définitive, la montée en puissance des mannequins femmes de couleur noire sur les podiums internationaux est bien plus qu’une simple évolution esthétique dans l’industrie de la mode ; c’est une révolution culturelle et sociale. Des figures comme Naomi Campbell, Adut Akech et Precious Lee n’ont pas seulement éclipsé les préjugés par leur élégance et leur talent, elles sont également devenues des symboles de changement, des porteuses d’espoir qui inspirent des générations à embrasser la diversité. Leur impact transcende les défilés et s’inscrit dans l’histoire comme un puissant rappel que la beauté n’a pas de standard unique mais est une mosaïque de teintes variées. L’industrie de la mode, autrefois critiquée pour son manque d’inclusion, fait désormais peau neuve, célébrant la beauté dans toute sa diversité et envoyant un message clair : chaque couleur a sa place sous les projecteurs.