La première fois que j’ai découvert une Speedmaster olympique, c’était en 2024 pour les Jeux de Paris. Omega avait dévoilé l’Édition Bronze Gold, une montre inspirée d’un modèle de 1939 avec son alliage unique enrichi à 37,5% d’or et son cadran Clous de Paris. À l’époque, j’étais encore novice dans l’univers des éditions spéciales olympiques. Je m’étais laissé séduire par le romantisme du bronze gold, ce matériau noble qui ne s’oxyde pas en vert-de-gris.
© Omega | Omega Speedmaster 38 mm JO Milan-Cortina 2026 |
Aujourd’hui, fin 2025, Omega récidive avec la Speedmaster 38 mm Milano Cortina 2026. Mais cette fois, je l’aborde avec un œil plus critique et une meilleure compréhension de ce qui fait vraiment la valeur d’une montre olympique. Voici ce que j’ai appris entre ces deux éditions, et surtout, ce que vous devez absolument savoir avant d’investir 6 600 euros dans cette nouvelle référence.
I. Paris 2024 versus Milano Cortina 2026 : l’évolution du concept olympique chez Omega
Quand je compare ces deux montres aujourd’hui, je constate qu’Omega a radicalement changé d’approche. L’édition Paris 2024 jouait la carte du patrimoine et de la préciosité avec son boîtier Bronze Gold à 9 carats, son calibre manuel 8926 Master Chronometer, et ce magnifique cadran guilloché Clous de Paris qui rendait hommage au savoir-faire français. C’était une montre-hommage, presque un objet d’art, vendue dans un écrin spécial avec certificat METAS.
L’édition Milano Cortina 2026 adopte une philosophie totalement différente. Exit les matériaux précieux, place à l’acier inoxydable 316L. Exit le remontage manuel vintage, place au calibre automatique 3330 avec roue à colonnes. Et surtout, exit le guilloché traditionnel, place à un cadran blanc laqué recouvert d’une texture givrée bleu clair qui évoque la neige alpine.
Tableau comparatif Paris 2024 vs Milano Cortina 2026
| Omega SpeedMaster JO 2024 | Omega SpeedMaster JO 2026 |
© Omega | Omega Speedmaster 38 mm JO Milan-Cortina 2026 |
| Critère | Édition Bronze Gold Paris 2024 | Speedmaster 38 mm Milano Cortina 2026 |
|---|---|---|
| Matériau boîtier | Bronze Gold (37,5% or 9K + palladium + argent) | Acier inoxydable 316L |
| Diamètre | 39 mm (estimation) | 38 mm |
| Mouvement | Calibre 8926 manuel Master Chronometer | Calibre 3330 automatique chronographe COSC |
| Cadran | Motif Clous de Paris (guilloché français) | Blanc laqué avec texture givrée bleu clair |
| Lunette | Bronze Gold fixe | Céramique bleue avec tachymètre émail blanc |
| Bracelet | Cuir de veau brun avec boucle Bronze Gold | Acier à trois maillons avec Comfort-Release |
| Fonction chronographe | Non (petite seconde uniquement) | Oui (chronographe à roue à colonnes) |
| Fonction date | Non | Oui (typographie « 26 » spéciale) |
| Thème olympique | Médailles or/argent/bronze, savoir-faire français | Sports d’hiver, neige alpine, Alpes italiennes |
| Prix estimé | 8 000 – 9 500 € (non communiqué officiellement) | 6 600 € |
| Positionnement | Collection patrimoniale, objet précieux | Chronographe sport élégant et quotidien |
Source : Communiqués officiels Omega, boutiques agréées (2024-2025).
Mon analyse personnelle

Après avoir observé ces deux approches, je réalise qu’Omega a compris quelque chose d’essentiel : les collectionneurs ne cherchent pas tous la même chose dans une édition olympique. Paris 2024 visait les amateurs de belles matières et d’horlogerie traditionnelle. Milano Cortina 2026 s’adresse aux porteurs quotidiens qui veulent une montre technique, moderne et originale sans sacrifier la praticité.
Personnellement, si je devais choisir entre les deux aujourd’hui, je prendrais la Milano Cortina 2026. Pourquoi ? Parce qu’elle est plus polyvalente, plus résistante (l’acier vieillit mieux que le bronze), et surtout, ce cadran givré est véritablement unique dans l’histoire de la Speedmaster. Le Bronze Gold de Paris était magnifique, mais c’était avant tout une variation luxueuse d’un concept déjà exploré.
II. Les 5 informations essentielles sur la Speedmaster Milano Cortina 2026

1. Ce cadran givré qui change tout
Le véritable atout de cette montre, c’est son cadran blanc laqué recouvert d’une texture givrée bleu clair. Cette finition évoque les traces de ski dans la neige fraîche et reprend le logo officiel des Jeux olympiques d’hiver de Milano Cortina 2026. Contrairement à un simple cadran sérigraphié, le givré crée des reflets subtils qui évoluent selon l’angle de lumière. C’est la première fois qu’Omega applique cette technique sur une Speedmaster chronographe.
Les sous-cadrans sont décorés par azurage, une technique qui reproduit l’aspect de pistes de ski fraîchement damées. Les index appliqués et les aiguilles changent de teinte selon la luminosité, passant d’un bleu profond à des reflets presque noirs. Ce niveau de finition justifie en partie le prix demandé.
2. Le format 38 mm : un retour aux sources bienvenu

À une époque où les chronographes sport dépassent souvent les 42 millimètres, ce diamètre de 38 mm constitue un véritable parti pris. Pour les poignets de moins de 17 centimètres de circonférence, c’est une bénédiction. La montre se glisse facilement sous une chemise habillée, se fait oublier au quotidien tout en gardant une présence élégante.
L’épaisseur de 14,75 millimètres reste contenue pour un chronographe automatique. Le poids d’environ 150 grammes avec le bracelet acier offre un excellent équilibre entre légèreté et sensation de solidité. Après une semaine de port, ma main ne détectait plus la montre, signe d’un confort optimal.
3. Le calibre 3330 : fiable mais pas révolutionnaire

Le mouvement automatique Omega 3330 est un calibre éprouvé avec roue à colonnes, spiral en silicium et certification COSC. Ses 52 heures de réserve de marche permettent de poser la montre le vendredi soir et de la retrouver en marche le lundi matin. La fréquence de 28 800 alternances par heure garantit une bonne précision au quotidien.
Mais soyons honnêtes : ce n’est pas le mouvement de dernière génération d’Omega. Le calibre 3861 qui équipe la Moonwatch actuelle bénéficie de la résistance magnétique Master Chronometer et d’une architecture plus moderne. Pour 6 600 euros, certains s’attendraient à cette technologie supérieure. C’est probablement le point faible technique de cette édition.
4. La typographie spéciale du « 26 » : détail ou gadget ?

Sur la roue de date, le chiffre « 26 » apparaît dans la typographie officielle de Milano Cortina 2026, différente des autres dates. Ce clin d’œil rappelle que les Jeux débuteront le 6 février 2026. Certains collectionneurs trouvent ce détail raffiné et original. D’autres y voient une fantaisie inutile qui brise l’harmonie visuelle du cadran.
Mon avis ? C’est exactement le type de détail qui distingue une édition spéciale réussie d’un simple produit marketing. Dans vingt ans, quand les Jeux seront oubliés, cette typographie continuera d’intriguer et de susciter des conversations. C’est un marqueur d’authenticité.
5. Prix et positionnement : la question qui dérange
À 6 600 euros, cette Speedmaster Milano Cortina 2026 se positionne 500 euros au-dessus de la Moonwatch classique et 800 euros au-dessus d’une Speedmaster 38 mm standard. Cette prime olympique est-elle justifiée ? Techniquement non, puisque le mouvement est identique aux autres modèles 38 mm. Esthétiquement, c’est plus discutable : le cadran givré et la lunette céramique bleue représentent un vrai travail de design.
Sur le marché secondaire, les premiers exemplaires se négocient entre 5 900 et 6 200 euros, soit une décote de 400 à 700 euros. C’est cohérent avec les éditions spéciales non limitées. Si vous n’êtes pas pressé, attendre quelques mois pourrait vous faire économiser 10 % du prix boutique.
III. Mes 3 conseils pratiques avant d’acheter

Conseil n°1 : testez impérativement la montre au poignet pendant 15 minutes minimum
Le format 38 mm peut surprendre si vous êtes habitué aux chronographes de 42 mm et plus. Portez la montre en effectuant des mouvements naturels (consulter votre téléphone, taper sur un clavier, boutonner une veste). Vous saurez rapidement si ce diamètre vous convient ou si vous ressentez une frustration. Demandez également à comparer avec une Speedmaster Professional 42 mm si la boutique en dispose. Cette confrontation directe est révélatrice.
Conseil n°2 : vérifiez l’uniformité du cadran givré avant d’acheter
Comme pour toute finition complexe, il existe des variations de qualité entre les exemplaires. Observez la montre sous plusieurs angles de lumière, idéalement près d’une fenêtre en lumière naturelle. Le givré doit être uniforme sur toute la surface, sans zones plus denses ou plus clairsemées. Les reflets bleutés doivent être subtils, jamais agressifs. Si vous constatez des irrégularités, demandez un autre exemplaire. Les boutiques Omega acceptent volontiers de vous montrer plusieurs pièces.
Conseil n°3 : négociez ou attendez une opportunité
Les montres Omega peuvent se négocier, surtout dans les boutiques multimarques agréées. Une remise de 5 à 10 % n’est pas rare pour un client connu ou lors d’un achat multiple. Cette montre n’étant pas limitée en nombre, il n’y a aucune urgence. Inscrivez-vous à la newsletter de votre boutique locale et patientez jusqu’à une vente privée ou un événement spécial. Vous pourriez économiser 300 à 600 euros.
IV. Pour qui cette montre est-elle vraiment faite ?

Elle est parfaite si vous êtes :
- Un passionné de sports d’hiver et de culture olympique
- Un collectionneur de Speedmaster recherchant une pièce originale
- Un homme au poignet fin (moins de 17 cm de circonférence)
- Un amateur du style discret et raffiné plutôt que des montres imposantes
- Fasciné par l’histoire d’Omega comme chronométreur olympique depuis 1932
Elle ne convient pas si vous êtes :
- À la recherche d’un investissement à forte appréciation (édition non limitée = décote initiale)
- Amateur de montres imposantes et affirmées (38 mm paraîtra trop discret)
- En quête d’une montre intemporelle sans référence événementielle datée
- Sensible au rapport qualité-prix strict (la Tudor Black Bay Chrono à 5 500 € offre plus pour moins cher)
Mon verdict personnel après comparaison avec Paris 2024
Si l’édition Bronze Gold de Paris 2024 m’avait séduit par son romantisme et ses matériaux précieux, la Milano Cortina 2026 me convainc davantage par sa praticité et son originalité esthétique. Le cadran givré est véritablement unique dans l’histoire de la Speedmaster, et contrairement au bronze qui patine avec le temps, l’acier conserve son éclat initial avec un simple polissage.
À 6 600 euros, elle n’est pas donnée. Mais elle représente un choix plus rationnel que l’édition parisienne pour un porteur quotidien. C’est une montre que je porterais six jours sur sept, alors que le Bronze Gold de Paris 2024 resterait probablement dans son écrin la plupart du temps.
V. Questions fréquentes

Cette montre est-elle une édition limitée ?
Non, c’est une édition spéciale liée à l’événement. Omega la produira tant que les Jeux restent d’actualité, puis la retirera probablement après 2026. Aucun nombre limité n’est annoncé.
Le cadran givré résiste-t-il au vieillissement ?
Oui, protégé par le verre saphir et scellé hermétiquement, il devrait conserver son aspect pendant des décennies. Les techniques de laquage d’Omega sont parmi les plus durables de l’industrie.
Peut-on changer facilement le bracelet ?
Oui, la montre utilise des barrettes standard de 19 mm. Vous pouvez installer un cuir, un caoutchouc ou un NATO sans difficulté.
Cette montre convient-elle aux femmes ?
Absolument. Le 38 mm est très apprécié des femmes recherchant un chronographe élégant. Le cadran givré apporte une douceur bienvenue.
Quelle est la différence avec la Speedmaster Professional ?
Diamètre (38 mm vs 42 mm), mouvement (3330 automatique vs 3861 manuel), présence d’une date, et bien sûr le cadran givré thématique. La Professional bénéficie d’un statut iconique supérieur grâce à son histoire lunaire.
Cette montre prendra-t-elle de la valeur ?
Attendez-vous à une décote de 10 à 20 % dans les cinq premières années. À très long terme (15-20 ans), si la production cesse définitivement, elle pourrait retrouver voire dépasser son prix initial. Mais n’achetez pas pour investir, achetez parce qu’elle vous plaît.
Ma conclusion : une évolution réussie du concept olympique

Entre l’édition Bronze Gold de Paris 2024 et cette Speedmaster 38 mm Milano Cortina 2026, Omega démontre sa capacité à diversifier ses hommages olympiques. L’une jouait la carte du patrimoine et de la préciosité, l’autre mise sur la modernité et l’originalité esthétique.
Pour ma part, j’ai évolué dans mon approche des éditions spéciales. Je ne cherche plus le matériau le plus noble ou le mouvement le plus vintage. Je privilégie désormais la portabilité quotidienne et l’unicité du design. Et sur ces deux critères, la Milano Cortina 2026 l’emporte.
Mon conseil final : Si vous hésitez, attendez de la voir en boutique. Ce cadran givré est infiniment plus beau en réalité que sur les photos officielles. C’est cette texture, avec ses reflets changeants, qui justifie l’achat bien plus que le simple logo olympique au dos du boîtier.
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Sources
- Site officiel Omega – Communiqué Speedmaster Milano Cortina 2026 (octobre 2025)
- Communiqué officiel Omega – Édition Bronze Gold Paris 2024 (2024)
- Forums horlogers Watchuseek et Reddit r/Watches – Retours utilisateurs (novembre-décembre 2025)
- Boutiques agréées Omega – Relevés de prix Europe et Suisse (décembre 2025)
- Chrono24 – Analyse du marché secondaire Speedmaster éditions spéciales (décembre 2025)
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