Les mannequins masculins des années 1990…
Derrière ces images glacées, il y a des visages, des voix, des carrières fulgurantes. Et moi, j’étais là. Sur les plateaux. Entre les valises de Polaroids, la laque qui pique les yeux et les cafés pris à la hâte.
J’ai vu naître cette caste.

À cette époque, tout change.
La mode masculine n’est plus ce décor silencieux autour des supermodels féminines.
Quelques hommes, au charisme dévastateur, font basculer la hiérarchie.
Ils ne sont plus de simples silhouettes qu’on habille : ils deviennent des stars, des icônes, des visages planétaires.
Les ultra-top models sont nés.

Leur ascension suit celle des supermodels femmes légendaires — Cindy Crawford, Naomi Campbell, Kate Moss, Claudia Schiffer —, mais avec un langage différent : la force, la retenue, la précision du geste.
Ces hommes imposent un nouveau masculin.
Ils deviennent les équivalents mode de Michael Jackson, Elvis Presley, Mohamed Ali ou Bruce Lee : des symboles de style, de puissance et de mythe.
Sur les écrans, on les retrouve dans les clips, les films, les campagnes mondiales.
Leurs noms circulent dans les studios, leurs cachets explosent, leurs photos deviennent des standards esthétiques.
De Thelma et Louise aux Avengers, de Vogue à Men Magazine, ils incarnent la transition d’une époque : celle où un mannequin homme pouvait désormais rivaliser en notoriété avec une star hollywoodienne.

Alain Gossuin est sur le devant de la scène pour défilé pour Dries Van Noten à la Fashion-Week de Paris 2024
Et aujourd’hui, en 2025, alors que la mode se réinvente entre nostalgie et métaverse, leurs visages réapparaissent.
Ils reviennent dans les défilés, dans les campagnes, sur Instagram, comme s’ils n’étaient jamais partis.
Ce reportage est leur histoire, racontée de l’intérieur, à travers mes souvenirs, mes recherches et mes archives personnelles.
Une plongée dans les années 1990, là où la lumière, le silence du plateau et un simple clic d’appareil photo pouvaient faire naître une légende.
I. Contexte et méthode – version immersive

Je relis la version papier de Men Magazine au bord de la piscine
Marrakech, fin d’après-midi.
Sur un transat en décembre 2023, 27° et une vue sur le montagne de l’atlas enneigé s’étend devant moi comme une toile vivante.
Je révise le nouveau site de Men Magazine, un projet que ma fille aînée reprend désormais en main. Elle dirige aujourd’hui la rubrique mode, là où j’ai passé quarante ans à construire des images et des carrières.
Et pourtant, quelque chose me frappe : il n’existe presque aucune trace complète de cette époque que j’ai vécue de l’intérieur.
Pour vérifier mon idée de sujet, j’ai évidemment fait mes recherches.
Les résultats étaient trop génériques, sans saveur, comme si les années 1990 n’avaient laissé que quelques couvertures floues et des noms oubliés.
Alors, j’ai pris ma décision : commencer par les pionniers des ultra-top models, ceux qui ont ouvert la voie, et enchaîner avec tous les artisans invisibles de cette époque — photographes, maquilleurs, coiffeurs, styliste-plateau — les vrais moteurs des campagnes qui ont façonné le visage masculin moderne.

Ici, ma production mode avec mon équipe, sur cette photo, je donne les consignes à ma maquilleuse fétiche, Stéphanie Criminisi lors de la séance de shooting qui se déroule à Paris avec le champion du monde de basket qu’on ne présente plus, le célèbre Tony Parker qui se prête au jeux pour l’édito et la couverture de Men Magazine.
À l’époque, je réalisais des shootings presque chaque semaine.
J’étais dans les studios, au milieu des flashs et des échantillons, entouré de ces artistes qui savaient transformer un instant en image éternelle.
Je pouvais observer, analyser, comprendre comment un mannequin passait du simple visage à l’icône mondiale.
C’est ce regard-là, celui du directeur artistique, du producteur et du témoin, que je mets aujourd’hui sur papier.
Non seulement j’ai lancé le premier numéro de Men Magazine en 1998, avec en couverture le supermodel belge Alain Gossuin, mais j’ai aussi côtoyé certains de ces visages mythiques qui ont marqué les années 1990.
Je les ai vus au travail, sur les podiums, dans la lumière, et parfois dans le doute.
J’ai vu leurs carrières éclore, se croiser, exploser — puis, pour certains, renaître trente ans plus tard.
Alors oui, c’est un travail de mémoire, mais aussi une enquête de terrain.
Parce que raconter l’histoire de ces hommes, c’est raconter comment une image peut transformer une industrie.
Et parce que personne ne l’avait encore fait.
Deux ans après la première version de mon article, j’ai voulu aller plus loin, mettre à jour ce dossier, ajouter les témoignages, les visages, les anecdotes que seul quelqu’un qui “y était” peut raconter.
Ma fille aurait pu s’en charger, mais j’avais trop de souvenirs précis pour rester spectateur.

Et pendant que je replonge dans ces archives mode, je poursuis en parallèle un autre projet de cœur : un travail de mémoire et un exposition photo de portrait des pionniers du hip-hop des années 1980, une période que j’ai aussi vécue en tant que pionnier du breakdance, aujourd’hui discipline olympique.
Deux mondes différents, mais la même énergie : créer, oser, marquer son temps.
Alors, revenons à nos moutons…
Enfin non — revenons à nos supermodels.
Ceux qui ont fait basculer la mode masculine dans la légende, et dont les images continuent, trois décennies plus tard, à façonner nos imaginaires.
II. Ce que j’ai vu de mes yeux : naissance d’une catégorie de top model légendaire

À la charnière des années 1980 et 1990, la mode masculine bascule.
Les studios sont en effervescence, les budgets explosent, les magazines s’arrachent les nouvelles images.
Je m’en souviens comme si c’était hier : les défilés se transformaient en véritables spectacles.
L’homme n’était plus seulement là pour “accompagner” la femme sur le podium.
Il devenait le message lui-même.

Montage photo de différentes campagnes publicitaires légendaires des années 1990 avec les ultra-top models. La marque de Jeans de Marciano qui a surfer et même participer à la vague des ultra-top Model avec ses images noir et blanc. Ici 3 pages publicitaire avec Werner Schreyer et la célèbre actrice Drew Barrymore.

Sur les campagnes et les shows, un noyau d’hommes commence à s’imposer.
Des visages qui respirent la puissance tranquille, le charisme brut et la photogénie instinctive.
Mark Vanderloo, silhouette nette, regard d’acier, devient le visage d’Hugo Boss et de Calvin Klein — l’image même du tailoring international.
Marcus Schenkenberg, mèche au vent, corps sculpté, incarne la sensualité musclée de Calvin Klein et de Versace.
Werner Schreyer, expression dramatique et intensité naturelle, donne à Versace et Ralph Lauren une âme plus européenne, presque mélancolique.
Et puis, il y a Alain Gossuin, notre Belge au port altier, visage élégant, figure des grandes maisons de costumes, incarnation parfaite de la rigueur et du luxe à l’européenne.

Ce petit groupe, à peine une poignée d’hommes, allait réinventer le masculin dans la mode.
Ils ont fait grimper les cachets, redéfini la hiérarchie des castings, et surtout prouvé qu’un mannequin homme pouvait devenir une icône internationale.
Leur aura n’était plus confinée aux podiums : elle débordait dans les magazines, les publicités, les clips et les films.

Je me souviens de conversations en coulisses, de ces silences tendus avant un shooting :
un photographe repositionne la lumière, le styliste ajuste un col, et tout à coup, dans l’objectif, quelque chose bascule.
Une image naît, une légende se dessine.
Ce n’était pas de la chance. C’était un moment d’alignement parfait entre le modèle, la lumière et la vision artistique.
Et je savais que j’étais témoin d’un changement profond : le naissance du mannequin homme star !
Cette mutation s’est faite dans le sillage d’un autre phénomène : celui des supermodels féminines.
Quand George Michael diffuse en 1990 son clip Freedom! 90, avec Cindy, Naomi, Linda, Christy et Tatjana, l’impact est planétaire.
Pour la première fois, la mode devient un sujet culturel, mainstream, universel.
Et l’industrie masculine comprend qu’elle doit, elle aussi, créer ses stars.
Les maisons — Versace, Hugo Boss, Calvin Klein, Dolce & Gabbana — se mettent à bâtir des images autour d’un seul visage.
C’est la naissance d’un mythe, et d’un marché.

Le reste, je l’ai vu se dérouler sous mes yeux.
Dans les studios de Paris, Milan, New York ou Bruxelles, l’énergie était la même : électricité dans l’air, odeur de maquillage, bruits métalliques des portants.
C’est dans cette atmosphère qu’a émergé une nouvelle définition de la beauté masculine.
Fini le modèle anonyme : place à l’homme charismatique, incarné, narratif.
Ils ont été peu nombreux, mais leur empreinte est indélébile.
Ceux-là, je les appelle les ultra-top models légendaires —
les premiers à avoir transformé le mannequinat masculin en une forme d’art et de célébrité.
III. Premier cercle de mannequin légendaire – le noyau fondateur

Ils n’étaient qu’une poignée.
Un petit cercle d’hommes qui, sans le savoir, allaient changer la place du masculin dans la mode mondiale.
Tous issus de contextes différents, mais reliés par une chose : une aura, un charisme que même la lumière semblait reconnaître.
C’est eux qui ont ouvert la voie, hissé les cachets à hauteur de ceux des supermodels féminines, et prouvé qu’un homme pouvait, lui aussi, être une star d’image.
Quels sont 6 pionniers légendaires les plus médiatisé en 1990 et propulsé les mannequins hommes au plus haut niveau en image et en salaire ?

En tant que rédacteur en chef, halhoule Mohamed, j’ai vécu ce buzz en même tant que les début du Men Magazine, je vous présente officiellement les 6 visages du cercle fondateur, ceux que j’appelle à juste titre les ultra-top models légendaires à vie.
1. Alain Gossuin – Le pionnier belge, l’élégance intemporelle

Il est de ces hommes qui ont transformé la mode en miroir du charisme.
Alain Gossuin, c’est l’allure noble sans artifice, la rigueur d’un sportif, la précision d’un comédien et la sensibilité d’un artiste.
Premier top model belge à percer à l’international, il a marqué les années 1990 comme un pionnier, un ultra-top model avant l’heure, capable d’imposer son nom parmi les géants d’Europe et des États-Unis.
Là où beaucoup n’étaient que silhouettes, Alain est devenu une figure, une icône masculine qui a su traverser les décennies sans perdre ni son élégance, ni sa pertinence.
Les débuts : une ascension construite sur l’instinct
Avant : En 1990, Alain Gossuin pose pour un éditorial mode d’un magazine italien (photo en noir et blanc)
Né le 18 février 1962, Alain Gossuin se distingue très tôt par sa prestance et son regard.
Repéré en Belgique, il rejoint l’agence Elite sur les conseils du photographe mythique Herb Ritts, séduit par sa photogénie brute et sa discipline.
Rapidement, il devient le visage de grandes campagnes pour Cointreau, MG Rover, Levi’s, Gucci, Dolce & Gabbana et Hugo Boss.
Son style s’impose : la virilité élégante, ni froide, ni trop travaillée — celle qui traduit l’assurance sans arrogance.

En 1994, TF1 consacre à Alain un portrait dans son émission Reportages, une reconnaissance rare à l’époque pour un mannequin masculin.
Sur les plateaux télé, il incarne la réussite à la belge, souvent aux côtés du petit cercle d’élus de sa génération : Cameron Alborzian, Werner Schreyer, Mark Vanderloo, Greg Hansen et Albert Delègue.
Tous sont à la une des magazines, invités sur les talk-shows, symbole d’une génération de mannequins devenus stars à part entière.
Un corps, une image, une époque

Alain Gossuin, c’est aussi une signature visuelle.
Premier mannequin belge à être épilé intégralement, il impose une image masculine épurée, graphique, qui rompt avec les standards d’alors.
Il défile pour Gucci, Dolce & Gabbana, Trussardi, Corneliani, Scabal et Zegna, autant de maisons où son élégance naturelle s’accorde parfaitement à l’esprit du costume sur mesure.
Les grandes maisons le sollicitent pour des campagnes internationales, les magazines le réclament en couverture, et les Fashion Weeks le placent en tête d’affiche.
En 2024, il revient sur le devant de la scène pour le défilé Dries Van Noten – Hommes, un moment fort : le retour d’un pionnier sur un podium patrimonial, acclamé par la presse internationale.
L’émotion était palpable : un hommage vivant à cette génération qui a bâti la mode masculine moderne.
L’anecdote : la rumeur et le téléphone
Un jour, alors que je préparais une campagne avec un jeune mannequin, celui-ci m’annonce d’un ton grave :
“Tu savais qu’Alain Gossuin n’est plus parmi nous ?”
Choqué, je cherche à vérifier.
J’appelle d’abord Fundji, une amie mannequin, qui me rassure aussitôt : “Mais non, il va très bien !”
Soulagé, je compose le numéro parisien d’Alain — et il décroche.
Stupéfait, je ris, je souffle, et je lui explique l’objet de mon appel.
Et lui, avec son calme légendaire, me répond simplement :
“Eh bien, j’ai décroché le téléphone.”
Cette phrase, pleine d’humour et de vie, résume tout Alain : la présence tranquille, le détachement élégant, la solidité de ceux qui ne se prennent pas pour ce qu’ils sont devenus.
Depuis ce jour, nous échangeons de temps à autre, et comme beaucoup, je le suis désormais sur Instagram — heureux de voir qu’en 2025, un super-top model des années 1990 puisse encore occuper la une.
L’héritage et la continuité

Alain Gossuin ne s’est jamais arrêté d’incarner la beauté masculine mature.
Ses collaborations récentes avec Scabal et Corneliani ont confirmé sa place dans la catégorie des visages intemporels, ceux qui ne suivent pas les tendances mais les traversent.
En Belgique comme à Paris, il reste un symbole de réussite esthétique et professionnelle, souvent cité en exemple dans les écoles de mode et les ateliers de direction artistique.
Il incarne cette continuité que peu ont su préserver : une élégance naturelle, un charisme sans effort, une modernité discrète.
Là où beaucoup d’anciens mannequins se sont effacés, Alain a choisi la fidélité à son image — une image qui n’a pas vieilli, parce qu’elle a toujours reposé sur l’authenticité.
Profil de l’ultra-top model homme (1990)

- Nom complet : Alain Gossuin
- Nationalité : Belge
- Date de naissance : 18 février 1962
- Lieu de naissance : Belgique
- Agences : Elite Models (Paris), Success Models (Paris), View Management (Barcelone)
- Campagnes clés : Levi’s, Cointreau, MG Rover, Gucci, Dolce & Gabbana, Scabal, Corneliani
- Photographes associés : Herb Ritts, Eric Ceccarini, Mario Testino, Bruce Weber, Peter Lindbergh
- Défilés emblématiques : Gucci, Dolce & Gabbana, Dries Van Noten (Fashion Week 2025), Trussardi, Corneliani
- Particularité : premier mannequin belge épilé intégralement, pionnier du mannequinat masculin international
- Statut (2025) : actif, icône belge du luxe masculin, ambassadeur de l’élégance intemporelle
2. Mark Vanderloo – Le visage du pouvoir masculin

Il y a des regards qui ont façonné une décennie.
Celui de Mark Vanderloo, avec son menton sculpté, ses yeux d’acier et cette intensité silencieuse, fait partie de ces empreintes visuelles que la mode ne peut effacer.
Dans les années 1990, il est devenu l’homme d’Hugo Boss, incarnation du tailoring international et symbole d’une élégance absolue, sans ostentation.
Mais réduire Mark à un mannequin serait une erreur : il est une institution, un pont entre la mode, le cinéma et la culture visuelle.
Mark Vanderloo est né le 26 septembre 1970 à Waddinxveen, près d’Eindhoven, aux Pays-Bas.
Sa mère est enseignante, son père homme d’affaires.
Il a un frère aîné, Timo, et deux sœurs plus jeunes, Lotte et Sophie.
Avant d’être mannequin, Mark n’a rien d’un homme de podium.
À 22 ans, il gagne 200 dollars par nuit en travaillant comme barman dans un petit café local.
Son destin bascule un soir : il accompagne sa petite amie mannequin à un shooting et se fait remarquer par un agent.
Quelques semaines plus tard, il signe son premier contrat avec Wilhelmina Models.
Il commence modestement, posant pour de petits catalogues aux Pays-Bas.
Mais en quatre mois à peine, sa carrière explose.
Son allure droite, sa mâchoire parfaite et son regard charismatique séduisent immédiatement les grandes maisons.
En 1994, il s’installe à New York.
Un an plus tard, il devient le visage de Calvin Klein’s Obsession, puis celui de Hugo Boss, marque avec laquelle il nouera une collaboration historique.
L’homme d’Hugo Boss

Hugo Boss ne choisit jamais ses visages au hasard.
Avec Mark, la marque trouve son icône parfaite : l’incarnation du pouvoir, du raffinement et du contrôle.
Pendant plus de quinze ans, il reste le visage officiel de la maison allemande — un record dans l’histoire du mannequinat masculin.
Chaque campagne, chaque affiche, chaque regard contribue à bâtir la légende du costume masculin moderne.
Mais sa carrière ne se limite pas à Hugo Boss.
Mark prête également son image à Calvin Klein, Donna Karan, DKNY, Versace, Valentino, Emporio Armani, Massimo Dutti, Pepe Jeans, Trussardi, Lacoste, et Banana Republic.
Il fait la couverture de plus de 500 magazines, participe à plus de 1 500 publicités et annonces imprimées, et devient le mannequin masculin le plus reconnu d’Europe.
Son élégance est magnétique, presque architecturale.
Sous l’objectif de Herb Ritts, Mario Testino, Peter Lindbergh ou Steven Meisel, Mark ne “pose” pas : il incarne.
C’est ce mélange rare de rigueur hollandaise et de grâce naturelle qui en fait un modèle d’école pour toute une génération.
De la mode au grand écran
En parallèle, son aura dépasse rapidement le cadre du mannequinat.
Le cinéma et les médias s’intéressent à lui : il apparaît dans plusieurs spots télévisés, campagnes vidéo et collaborations créatives.
Mais c’est dans l’univers du jeu vidéo que Mark marque un coup d’éclat inattendu : il devient le visage emblématique du Commandant Shepard, héros de la trilogie légendaire Mass Effect.
Une première historique pour un mannequin, qui voit ainsi son image transposée dans l’un des personnages les plus iconiques de la pop culture numérique.
Ce passage du podium au digital symbolise toute l’intelligence de sa carrière : savoir évoluer, sans jamais trahir son image.
De l’élégance silencieuse des années 90 à la postmodernité des années 2025, Mark Vanderloo a toujours su adapter son charisme à son époque.
L’homme derrière le mythe

Hors des projecteurs, Mark est resté fidèle à son tempérament discret.
Père de famille, il partage aujourd’hui sa vie entre Amsterdam, Ibiza et New York, loin du tumulte des plateaux.
Son attachement à la nature, son goût pour l’architecture et la photographie en font un homme de culture autant qu’un esthète.
J’ai toujours été frappé par sa capacité à imposer le calme dans les studios.
Là où d’autres forçaient le regard, Mark restait silencieux, concentré, présent.
Cette maîtrise du corps et de la respiration, ce rapport presque chorégraphique à la lumière, c’est ce qui faisait de lui une légende.
Encore aujourd’hui, lorsqu’un jeune mannequin me demande à quoi ressemble “le modèle idéal d’une campagne internationale”, je lui montre une image de Mark Vanderloo.
Pas pour son physique — pour sa discipline.
Parce qu’il savait que, dans ce métier, le vrai talent, c’est la constance.
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L’héritage d’un pionnier
Trente ans après ses débuts, Mark Vanderloo continue d’inspirer les maisons et les directeurs artistiques du monde entier.
Son parcours reste un cas d’école, étudié dans les agences de mannequins, les écoles de mode et les rédactions.
Il est l’un des rares à avoir traversé les décennies sans jamais perdre ni sa crédibilité, ni son aura.
En 2025, il pose encore occasionnellement pour des campagnes de prestige, notamment Hugo Boss et Dolce & Gabbana Classic Men, jouant de cette image intemporelle du gentleman moderne.
Et chaque nouvelle génération de mannequins masculins sait qu’avant eux, il y avait Mark — le visage qui a donné un corps à l’élégance masculine.
Profil de l’ultra-top model homme (1990)

• Statut actuel (2025) : actif, icône internationale du tailoring et référence intemporelle de la mode masculine
• Nom complet : Mark Vanderloo
• Nationalité : Néerlandaise
• Date de naissance : 26 septembre 1970
• Lieu de naissance : Waddinxveen, Pays-Bas
• Agences : Wilhelmina Models (New York), DNA Models (New York), Elite (Paris), Storm Management (Londres)
• Campagnes clés : Hugo Boss, Calvin Klein Obsession, Donna Karan, DKNY, Emporio Armani, Versace, Massimo Dutti
• Photographes associés : Herb Ritts, Peter Lindbergh, Steven Meisel, Mario Testino, Bruce Weber
• Particularité : premier mannequin à devenir visage officiel d’un personnage de jeu vidéo (Commandant Shepard – Mass Effect)
•Statut actuel (2025) : actif, icône internationale du tailoring et référence intemporelle de la mode masculine
3. Greg Hansen – Le charisme brut, du plateau à l’écran

Il fait partie de ces visages qu’on n’oublie pas.
Greg Hansen, c’est le regard acier, la mâchoire ciselée et une intensité qui transperce l’objectif.
Dans les années 1990, il incarne une forme de virilité moderne, élégante, presque cinématographique. Pour moi, chaque marque avait son égérie : « Quand je pense à Greg, je pense à Matinique ».
Avant même que l’expression “ultra-top model” ne soit popularisée, il en était déjà l’incarnation : un mélange rare de force, de retenue et d’émotion visuelle.
Les débuts : un jeune Californien propulsé dans le monde

Né le 21 février 1965 à Santa Monica, en Californie, Greg Hansen grandit dans une famille de classe moyenne.
Sportif, amateur de surf et de boxe, il se distingue par son allure athlétique et son assurance tranquille.
Repéré à 16 ans par un photographe de rue, il commence par de petits catalogues avant de rejoindre Ford Models, puis Wilhelmina International Modeling Agency à New York.
Sa carrière explose avec la publicité télévisée de Dim for Men : un spot diffusé dans toute l’Europe, où son image reste gravée dans les mémoires.
Rapidement, les grandes marques s’arrachent son profil : Armani, Kenzo, Vivienne Westwood, Chanel, Calvin Klein… toutes veulent cet Américain au port altier et à la sensualité discrète.
Il partage même un baiser resté célèbre avec Carole Bouquet dans une campagne Chanel N°5, un moment culte de la publicité des années 90.
L’envol : du podium au grand écran
Hansen ne se contente pas des podiums.
Il a ce que les directeurs de casting appellent “la présence caméra” — une capacité naturelle à captiver sans effort.
Hollywood le remarque.
Il apparaît dans plusieurs films à succès dont, “Wayne’s World 2” et plus tard “Bedazzled”, où sa prestance physique et son sens du rythme l’imposent comme un visage familier du grand public.
Mais avant cela, c’est sur les podiums qu’il s’affirme.
Il défile pour Armani, Kenzo, Jean Paul Gaultier, Christian Dior, Vivienne Westwood et Calvin Klein, avant de devenir l’un des mannequins masculins les plus demandés au monde.
Ses photos font la une de GQ, Details, Esquire, L’Uomo Vogue, et il devient un habitué des campagnes transatlantiques.
Un membre du cercle très sélect
Greg Hansen s’impose naturellement parmi le petit cercle des mannequins masculins les plus médiatisés des années 1990, aux côtés de Werner Schreyer, Cameron Alborzian, Satya Oblette et Alain Gossuin.
Avant même l’essor des boys bands, ce sont eux qui remplissent les plateaux télé, défilent aux côtés des supermodels féminins et imposent le mannequin homme comme une star médiatique.
À la différence de beaucoup, Greg se distingue par sa rigueur et sa constance.
Loin des excès du milieu, il aborde la mode comme un métier, une discipline.
Son corps est un instrument qu’il entretient comme un athlète ; son image, une signature qu’il contrôle avec soin.
C’est cette approche qui le place parmi les pionniers du modèle masculin moderne, celui où la beauté devient un langage professionnel.
La reconversion et la trace durable
Greg Hansen a quitté les podiums sans jamais quitter la lumière.
Dans les années 2000, il s’installe à Los Angeles, où il se consacre à la photographie et à la production audiovisuelle.
Discret, il reste néanmoins consulté par des agences de mannequins pour former la nouvelle génération — il enseigne la posture, le regard, la gestion du corps face à la lumière.
Aujourd’hui encore, les archives des magazines et les plateformes de mode citent Greg Hansen parmi les figures légendaires de la mode masculine des années 1990.
Il a marqué une génération par son style, son élégance naturelle et sa capacité à exister à la croisée du cinéma et du mannequinat.
Profil de l’ultra-top model homme (1990)

• Statut (2025) : actif, consultant et photographe basé à Los Angeles
• Nom complet : Greg Hansen
• Nationalité : Américaine
• Date de naissance : 21 février 1965
• Lieu de naissance : Santa Monica, Californie (États-Unis)
• Agences : Ford Models (New York), Wilhelmina International Modeling Agency (New York), Success Models (Paris)
• Campagnes clés : Dim for Men, Chanel N°5, Calvin Klein, Armani, Dior, Kenzo, Vivienne Westwood
• Photographes associés : Herb Ritts, Bruce Weber, Mario Testino, Peter Lindbergh, Eric Ceccarini
• Films notables : Thelma & Louise, Wayne’s World 2, Bedazzled
• Particularité : pionnier de l’image masculine athlétique et charismatique ; acteur et formateur en image
Découvrez son portrait complet et voir comment l’ex-top model c’est convertit dans son nouveau métier, le portait de Greg Hansen mannequin, c’est ici
4. Cameron Alborzian – La grâce magnétique, de Levi’s à la quête intérieure

Il est de ces visages qui semblent nés pour la lumière.
Cameron Alborzian, c’est ce mélange unique d’élégance androgyne et de virilité contenue qui a marqué la fin des années 1980 et l’apogée des années 1990.
Avant que les réseaux sociaux ne fassent exploser la notoriété instantanée, il fut l’un des premiers mannequins masculins à atteindre la vraie célébrité mondiale, porté par une image devenue culte : le spot Levi’s.
Levi’s, Madonna et l’explosion médiatique
L’histoire débute à Paris, en 1986.
Cameron, jeune Anglo-Iranien né à Téhéran le 26 février 1967, travaille alors sur quelques défilés pour Jean-Paul Gaultier, Dior et Yves Saint Laurent.
Mais c’est la campagne Levi’s qui change tout.
Le film publicitaire, où il apparaît torse nu, un pneu à la main, sort du cadre : il impose un modèle masculin fort, sensuel, charismatique, sans la moindre vulgarité.
L’homme devient désir, et non plus simple accessoire de mode.
Ce succès attire l’œil de la Madone elle-même.
Madonna, en plein tournage du clip de “Express Yourself” (1989), le choisit pour incarner son partenaire à l’écran.
Le clip, signé David Fincher, devient un manifeste esthétique : luxe industriel, érotisme stylisé, domination féminine et beauté masculine magnifiée.
Cameron y brille.
Ce rôle visuel, à la fois glamour et symbolique, le propulse au rang de star.
Quelques années plus tard, Elton John le recrute pour le clip “Something About the Way You Look Tonight” (1997), tourné avec Kate Moss.
La boucle est bouclée : Cameron Alborzian n’est plus seulement mannequin, il est devenu icône culturelle.
Le visage de l’élégance

Sur les podiums, Cameron dégageait une énergie rare : calme, magnétique, presque spirituelle avant l’heure.
Il a travaillé pour Guess, Versace, YSL, Jean-Paul Gaultier, Dolce & Gabbana, Emporio Armani, Hugo Boss, Byblos, et Levi’s bien sûr.
Son visage est apparu sur les couvertures de Vogue Hommes, L’Uomo Vogue, Elle International, Arena Homme Plus, et de nombreux magazines asiatiques où sa beauté méditerranéenne fascinait.

Mais ce qui le distinguait, c’était cette ambivalence esthétique : un corps d’athlète, une grâce fluide, et une expressivité intérieure qui captivait l’objectif.
À une époque où la mode masculine oscillait entre machisme et minimalisme, Cameron incarnait une voie nouvelle : celle du masculin poétique.
La reconversion : du podium au yoga

Et puis, un jour, tout s’arrête.
Au sommet de sa carrière, Cameron quitte les podiums et part en Inde.
Un choix radical, presque incompréhensible à l’époque.
Il y découvre la philosophie ayurvédique, les enseignements du yoga et la médecine holistique.
Sous le nom de Yogi Cameron, il se réinvente complètement.
Il se forme dans les ashrams du Kerala, obtient sa certification de praticien ayurvédique, et fonde une méthode mêlant yoga traditionnel, respiration et spiritualité appliquée au quotidien.
Il publie plusieurs ouvrages, dont “The Guru in You” et “The Yogi Code”, traduits dans plusieurs langues.
De mannequin international, il devient mentor spirituel, invité sur les plateaux de télévision américains, et conférencier dans le monde entier.
Un cheminement atypique mais d’une cohérence absolue pour ceux qui avaient perçu, dès ses débuts, cette dimension intérieure dans son regard.
L’héritage d’un modèle complet

Cameron Alborzian reste, en 2025, un symbole d’équilibre : celui d’un homme ayant su unir deux univers — la beauté extérieure et la paix intérieure.
Son influence dépasse désormais la mode : il inspire les nouvelles générations de mannequins à donner un sens à leur image, à cultiver la santé du corps autant que celle de l’esprit.

Je me souviens encore de l’époque où nous parlions entre directeurs artistiques de “l’énergie de plateau” que dégageait un modèle.
Cameron, lui, n’avait pas besoin de mots.
Son silence suffisait.
Et c’est ce même silence, apaisé, qu’il enseigne aujourd’hui à ceux qui l’écoutent.
Profil de l’ultra-topmodel homme (1990)

• Statut actuel (2025) : Coach spirituel, conférencier international, ex-ultra-top model légendaire
• Nom complet : Cameron Alborzian
• Nationalité : Britannique d’origine iranienne
• Date de naissance : 26 février 1967
• Lieu de naissance : Téhéran, Iran
• Agences : Success Models (Paris), Wilhelmina Models (New York), Elite London
• Campagnes clés : Levi’s (1986), Guess Jeans, Jean-Paul Gaultier, YSL, Emporio Armani, Versace
• Photographes associés : Herb Ritts, Bruce Weber, Steven Meisel, Jean-Baptiste Mondino, David Fincher (clip Madonna)
• Clips et apparitions : Express Yourself (Madonna, 1989), Something About the Way You Look Tonight (Elton John, 1997)
• Reconversion : Praticien ayurvédique, yogi, auteur de The Guru in You et The Yogi Code
Anecdote de tournage
Sur le tournage du clip Express Yourself, les témoins racontent que Madonna voulait un homme capable d’incarner la virilité sans tomber dans la caricature.
Cameron, avec son calme et son assurance, a séduit toute l’équipe.
Il arrivait sur le plateau sans maquillage excessif, avec une discipline de sportif et une attention constante à la lumière.
Son regard parlait avant les mots.
Quand le clip est sorti, il a cristallisé ce que la mode masculine cherchait : une masculinité consciente d’elle-même, mais jamais arrogante.
5. Werner Schreyer – Le regard dramatique, l’âme d’un artiste
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Dans le grand livre du mannequinat masculin, Werner Schreyer occupe une place à part.
Il n’a jamais été seulement un corps ou un visage ; il était une intensité.
Chaque photo de lui semblait raconter une histoire, comme un arrêt sur image d’un film inachevé.
Là où d’autres affichaient une beauté distante, Werner imposait une émotion brute, presque cinématographique.
C’est cette présence rare qui a fait de lui l’un des mannequins les plus respectés et les plus demandés au monde.
Dès ses débuts dans les années 1990, il devient une figure incontournable des grandes maisons : Gianni Versace, Byblos, Guess, Calvin Klein, Emporio Armani, Ralph Lauren, Levi’s, Dolce & Gabbana, Iceberg, Morgan, Hugo Boss, Lee Cooper, et même L’Oréal pour H&M.
Partout où la mode masculine cherchait une âme, Werner apportait un regard.
Mais ce n’est pas seulement sa beauté qui le propulse au sommet.
Werner Schreyer fascine surtout les plus grands photographes du monde, qui voient en lui une muse masculine.
Son visage devient un terrain d’expérimentation pour des légendes de l’image :
Herb Ritts, Bruce Weber, Mario Testino, Jean-Baptiste Mondino, Richard Avedon, Michel Comte, Ellen von Unwerth, Walter Chin, Mario Sorrenti, Steven Klein, Hedi Slimane, Vincent Peters, Terry Richardson, Philip Gay, Mathew Rolston, Gilles-Marie Zimmermann, Francois Matthys, dans une série de portraits d’une force visuelle rare.
Il fut aussi l’un des favoris de Peter Lindbergh, qui voyait en lui une version masculine de ses héroïnes : fragile, complexe et cinétique.
Je me souviens de ce qu’un photographe m’avait confié à l’époque :
“Werner n’a pas besoin de direction. Il comprend la lumière, il la sent.”
Et c’était vrai. Sur les plateaux, il observait avant d’agir. Sa présence imposait une forme de silence professionnel : tout le monde savait que quelque chose allait se passer.
Un acteur dans l’âme

Werner Schreyer ne s’est jamais contenté de poser.
Depuis ses débuts, il considérait le mannequinat comme une forme d’interprétation, proche du jeu d’acteur.
Sa gestuelle, son rapport à la lumière et au mouvement en faisaient un modèle singulier, presque théâtral.
C’est donc naturellement qu’il franchit la frontière entre mode et cinéma.
On le retrouve à l’écran dans plusieurs productions européennes, notamment en Allemagne et en Autriche, où il joue des rôles sombres, introspectifs, souvent à l’image de son propre mystère.
Né le 31 mars 1971 à Munich, il grandit entre la Bavière et Vienne.
Dès 1990, il s’installe à Milan, puis à Barcelone, avant de poser ses valises à Paris, où il vivra pendant huit ans. Très vite, son visage singulier séduit les grandes agences européennes, notamment Success Models, et il s’impose comme une nouvelle figure de l’élégance européenne.
Ses traits anguleux, son regard intense, sa gestuelle cinématographique en font un modèle à part — un acteur silencieux plutôt qu’un simple mannequin.
De là, il multiplie les allers-retours entre New York et Los Angeles, partageant son temps entre séances photo, castings, tournages et collaborations avec les maisons les plus prestigieuses.
Sa carrière s’étend sur plus de trois décennies, ce qui fait de lui l’un des mannequins masculins les plus endurants de sa génération.
Werner Schreyer aujourd’hui

En 2025, Werner est toujours debout, mais sur un autre plateau : celui de la peinture.
Depuis plusieurs années, il s’est réinventé en artiste plasticien, exposant dans des galeries à Vienne, Zurich et Berlin.
Son œuvre, introspective et poétique, explore la lumière et la fragilité de l’humain — des thèmes qui faisaient déjà vibrer ses photographies.
Il continue néanmoins de prêter son image, ponctuellement, à certaines marques iconiques : récemment, une séance éditoriale pour le magazine Rake a rappelé au monde entier pourquoi Werner Schreyer reste un modèle intemporel.
Profil de l’ultra-top model homme (1990)

• Statut actuel (2025) : actif dans l’art et l’image, icône éternelle de la mode masculine
• Nom complet : Werner Schreyer
• Nationalité : Autrichienne (né en Allemagne)
• Date de naissance : 31 mars 1971
• Lieu de naissance : Munich, Allemagne
• Agences : Success Models (Paris), Ford Models (New York), Elite (Milan), Wiener Models (Vienne)
• Campagnes clés : Versace, Calvin Klein, Guess, Emporio Armani, Hugo Boss, Ralph Lauren, Levi’s, Dolce & Gabbana, L’Oréal
• Photographes associés : Herb Ritts, Bruce Weber, Mario Testino, Peter Lindbergh, Jean-Baptiste Mondino, Eric Ceccarini
• Particularité : expressivité dramatique, photogénie cinématographique
• Autre activité : acteur et peintre contemporain
6. Albert Delègue – Le regard bleu qui a marqué l’histoire

Il y a des visages que la mode n’oublie jamais.
Celui d’Albert Delègue, avec ses yeux bleus perçants et ses cheveux noirs d’encre, appartient à cette catégorie rare — celle des images gravées dans la mémoire collective.
Son regard, à la fois fier et mélancolique, a défini l’idéal masculin des années 1990.
Dans un monde où la mode masculine se cherchait encore, Albert a imposé une évidence : le charisme français pouvait rivaliser avec les géants internationaux.
Né le 2 mai 1963 à Rambouillet, dans les Yvelines, Albert Delègue commence sa carrière tardivement, à vingt-six ans.
Avant la mode, il a été moniteur de ski dans les Pyrénées — déjà, cette discipline forge sa rigueur et sa silhouette athlétique.
Un jour, un photographe le remarque et lui propose un essai.
Quelques clichés suffisent : l’agence Success Models, fondée par Olivier Bertrand, l’engage.
C’est le début d’une trajectoire fulgurante.
L’anecdote des ressemblances et des rencontres

À cette époque, plusieurs mannequins me faisaient penser à Albert Delègue.
Deux d’entre eux m’ont particulièrement marqué.
Il y avait Ben, un boxeur professionnel devenu barman, que je croisais souvent au Mirano Continental à Bruxelles — un homme d’une beauté rare, au charisme discret, qui nous a quittés trop tôt.
Et puis Foued, que j’ai revu récemment à Marrakech pour le tournage d’une télé-réalité d’une chaîne TNT.
Foued, j’ai travaillé plusieurs années avec lui sur des campagnes homme.
Dans la même anecdote, un jour, lors d’un séjour à Miami, j’avais deux books de mannequins favoris avec moi dans mon panier de vélo au lieu de prendre le GMC américain de mon ami. Après avoir visité quelques agences, j’étais à genou, sur les plans tout me paraissait proche
Et à chaque fois, le regard des agents (bookers) se posait sur Foued : ses yeux bleus contrastant avec ses cheveux noirs, son visage ciselé…
Tous était très intéressé mais y voyaient un air de Albert Delègue, et moi, forcément, je pensais aussi à Albert Delègue, encore en activité à l’époque.
Ces visages, ces ressemblances, c’était une époque : la beauté masculine avait une âme, une profondeur, un mystère.
L’homme d’Armani

En 1991, Giorgio Armani cherche un nouveau visage pour incarner la sensualité élégante de sa fragrance masculine.
Il découvre Albert Delègue.
Sur les planches de la campagne, son regard intense transperce l’objectif, et le monde découvre ce que l’Italie appelle désormais « le Français d’Armani ».
Le choix du couturier se révèle visionnaire : l’image d’Albert devient l’un des visuels les plus emblématiques de la décennie, un condensé de force tranquille et de raffinement.
Cette campagne change tout.
En quelques mois, Albert devient l’un des mannequins français les plus demandés de la planète.
Il enchaîne les défilés pour Versace, Valentino, Calvin Klein, Sonia Rykiel et Giorgio Armani, bien sûr.
Son visage figure sur les couvertures de Vogue Homme, L’Officiel, Elle International, Numéro Homme et de multiples magazines asiatiques où sa notoriété atteint des sommets.
Il est aussi l’un des piliers du cercle Success Models, une agence devenue le bastion du mannequinat masculin de prestige.
L’aura d’un gentleman

Ce qui distinguait Albert, au-delà de sa beauté cinématographique, c’était son attitude.
Une élégance instinctive, une retenue presque aristocratique.
Loin des postures exagérées, il incarnait une masculinité apaisée, sûre d’elle, d’une rare subtilité à l’époque.
Sur les plateaux, les équipes se souviennent de son professionnalisme et de son calme, même sous la pression des plus grandes maisons.
À Paris, Milan ou New York, il croisait souvent les membres du petit cercle légendaire : Werner Schreyer, Mark Vanderloo, Cameron Alborzian, Greg Hansen ou Alain Gossuin.
Tous s’accordaient à dire qu’Albert avait cette présence magnétique, ce mélange de mystère et d’authenticité que les photographes recherchent sans toujours le trouver.
Dans un univers parfois éphémère, il laissait une impression durable.
Une disparition trop tôt

Le 14 avril 1995, le monde de la mode perd un de ses symboles.
Albert Delègue nous quitte brutalement, laissant derrière lui une génération d’artistes et de créateurs marqués à jamais.
La nouvelle, confirmée à l’époque par son ami Alain Gossuin dans une interview télévisée, bouleverse le milieu.
Success Models lui rend hommage à travers une série d’images en noir et blanc, sobrement intitulée “Un homme, une époque.”
Dans les studios et les écoles de mode, son nom revient encore lorsqu’on parle de ce que signifie “avoir une présence” devant l’objectif.
L’héritage Albert Delègue

Trente ans plus tard, l’image d’Albert reste une référence.
Chez Armani, son visage figure toujours dans les archives visuelles de la maison.
Il a ouvert la voie à toute une génération de mannequins français et européens, prouvant qu’un homme pouvait incarner le luxe avec autant d’intensité qu’une star hollywoodienne.
À l’heure où les campagnes redécouvrent les archives 1990, son visage ressurgit souvent dans les moodboards des jeunes directeurs artistiques.
Albert Delègue n’était pas simplement un mannequin : il était une attitude.
Une façon d’être, d’occuper l’espace, de représenter l’élégance sans artifice.
Son héritage vit à travers ceux qui continuent de rêver d’un âge d’or où la mode savait conjuguer humanité, mystère et beauté.
Profil de l’ultra-top model homme (1990)

• Statut : icône légendaire, référence esthétique du mannequinat masculin français
• Nom complet : Albert Delègue
• Nationalité : Française
• Date de naissance : 2 mai 1963
• Lieu de naissance : Rambouillet, France
• Date de décès : 14 avril 1995
• Agences : Success Models (Paris), Ford Models (New York)
• Campagnes clés : Giorgio Armani (fragrance masculine, 1991), Versace, Valentino, Calvin Klein, Sonia Rykiel
• Photographes associés : Herb Ritts, Bruce Weber, Michel Comte, Peter Lindbergh, Jean-Baptiste Mondino
• Particularité : premier mannequin français à incarner une fragrance Armani
Conclusion : L’héritage télévisuel des premiers ultra-top models

Ce que peu de gens savent, c’est que le passage à la télévision a été le catalyseur décisif pour ces quelques ultra-top models privilégiés. J’ai vu Werner Schreyer, Cameron Alborzian, Alain Gossuin et Greg Hansen devenir des visages familiers du grand public grâce à leurs apparitions répétées sur les plateaux. Gossuin, par exemple, a bénéficié d’un reportage entier dans l’émission « Reportages » sur TF1 en 1993 – une exposition médiatique rare pour un mannequin masculin à l’époque. Werner Schreyer, lui, était littéralement « arraché » par les chaînes françaises et internationaux dont MTV, comme je l’ai constaté personnellement. Cette médiatisation télévisuelle a créé une distinction nette : eux n’étaient plus de simples modèles, mais de véritables célébrités.
La limite naturelle du star-system du top mannequin homme année 90

Mais cette machine médiatique, aussi puissante soit-elle, ne pouvait propulser qu’un nombre limité d’hommes. Les sept suivants – de Mickey Hardt à Jon Kortajarena – ont surfé directement sur cette vague tout en restant confinés à une notoriété plus sectorielle. Pendant toutes ces années d’analyse, j’ai vraiment observé ce phénomène que je vous propose de découvrir dans mon interprétation des coulisses et astuces de « Comment devenir une star », comme je l’ai rédigé dans notre rubrique mannequin, comment devenir mannequin ? Chacun de ces sept hommes a trouvé sa niche, mais malgré leur talent indéniable, ils n’ont jamais atteint la reconnaissance grand public des six pionniers. Cette sélection naturelle, je l’ai observée avec fascination : la télévision des années 1990, dans son rôle de sanctuaire des célébrités, délivrait son sésame à très peu d’élus, créant ainsi une hiérarchie invisible mais bien réelle dans le panthéon des ultra-top models.
Voici les visages des supermodels que vous avez vu quasiment sur toutes les campagnes des grandes marques de luxe :
7. Marcus Schenkenberg – Le sex-symbol scandinave, l’homme qui a redéfini la virilité

Dans les années 1990, au moment où les podiums deviennent des théâtres d’émotion et les campagnes des films à part entière, Marcus Schenkenberg surgit comme une évidence.
Il est grand, sculpté, magnétique.
Un physique à la croisée entre la force nordique et la sensualité italienne, capable d’incarner la virilité sans jamais perdre la grâce.
Son nom seul évoque une décennie où l’homme s’affirmait enfin comme une image désirée, photographiée, glorifiée.
Né le 4 août 1968 à Solna, en Suède, Marcus Lodewijk Schenkenberg van Mierop grandit à Stockholm avant d’être repéré par hasard sur les plages de Venise, lors d’un voyage.
À cette époque, le mannequinat masculin commence à peine à trouver son économie propre.
Mais son allure et sa silhouette parfaite frappent immédiatement les agents.
Quelques semaines plus tard, il s’envole pour New York, où il signe avec Ford Models et débute une carrière fulgurante.
Son ascension est rapide.

Schenkenberg devient le visage emblématique des campagnes Calvin Klein, symbole d’une sensualité brute et assumée.
Les images en noir et blanc, capturées par Herb Ritts, font le tour du monde et installent son statut de sex-symbol international.
Il enchaîne ensuite les collaborations avec Hugo Boss, Giorgio Armani, Donna Karan et Versace, apportant à chaque maison ce mélange de discipline et de légèreté qui fera sa signature.
Marcus Schenkenberg n’incarne pas seulement des vêtements : il incarne une époque, celle où le mannequin masculin devient un phénomène culturel.
Photographié par Mario Testino, Steven Meisel, Patrick Demarchelier et Peter Lindbergh, il est à la fois produit de son temps et acteur de sa propre légende.
Sur les plateaux, il impose sa propre idée du charisme : calme, concentré, précis.
Ses mouvements sont simples, presque instinctifs.
Cette sobriété séduit les créateurs et rassure les marques.
Dans les années 1990, il devient une figure récurrente des magazines GQ, Vogue Hommes, Arena Homme Plus et Details.
Mais la mode n’est pas son seul terrain.
Schenkenberg multiplie les apparitions à la télévision et au cinéma, participant notamment à la série V.I.P., et dans plusieurs émissions de divertissement européennes où il joue de son image avec autodérision.
L’homme derrière l’image

En dehors des podiums, Marcus cultive une personnalité plus complexe que son apparence lisse ne le laisse croire.
Passionné de sport, de musique et de photographie, il gère sa carrière avec intelligence et anticipation.
Dans une industrie qui brûle vite ses icônes, il parvient à durer.
Il collabore ponctuellement avec Pamela Anderson, avec qui il partagera un moment très médiatisé.
Leur relation alimente la presse internationale et contribue à son statut de célébrité, faisant de lui l’un des rares mannequins hommes à être aussi connu que les top models féminins de son époque.

Marcus Schenkenberg est aussi un homme d’affaires.
Il lance sa propre ligne de soins et de vêtements, participe à des événements de bienfaisance et reste très présent dans le paysage médiatique scandinave et américain.
Toujours entre deux continents, il est aujourd’hui basé entre Stockholm et Los Angeles, continuant de collaborer avec des marques qui valorisent l’élégance masculine classique.
Marcus Schenkenberg aujourd’hui

Plus de trente ans après ses débuts, Marcus n’a rien perdu de son influence.
Il participe régulièrement à des campagnes patrimoniales pour Calvin Klein et Hugo Boss, et fait partie de ces visages que les nouvelles générations de photographes rêvent encore de capturer.
Sa longévité témoigne d’une rare maîtrise de soi et d’une compréhension instinctive du pouvoir de l’image.
Toujours actif en 2025, il combine shootings, événements de mode et interventions médiatiques.
Son nom reste synonyme de la perfection masculine telle que les années 1990 l’ont imaginée : sculptée, noble et éternellement charismatique.
Profil de l’ultra-top model homme (1990)

• Statut actuel (2025) : actif, ambassadeur pour des marques de luxe et icône médiatique
• Nom complet : Marcus Lodewijk Schenkenberg van Mierop
• Nationalité : Suédoise et néerlandaise
• Date de naissance : 4 août 1968
• Lieu de naissance : Solna, Suède
• Agences : Ford Models (New York), Success Models (Paris), Mega Model Agency (Hambourg), Select Models (Londres)
• Campagnes clés : Calvin Klein, Hugo Boss, Giorgio Armani, Versace, Donna Karan
• Photographes associés : Herb Ritts, Mario Testino, Steven Meisel, Patrick Demarchelier, Peter Lindbergh
• Films et séries : V.I.P., The Surreal Life, Meet the Barkers
• Particularité : premier mannequin masculin à atteindre une notoriété comparable aux supermodels féminins
8. Satya Oblette – L’exotisme assumé devenu signature mode

Il y a ce regard, cette présence qui défie les codes. Satya Oblette est de ceux-là : adoptif d’origine indienne, élevé en France, il incarne dans les années 1990 et 2000 un nouveau type de top model masculin — un mélange d’exotisme, d’attitude et d’élégance réfléchie.
Son parcours raconte une histoire de dépassement, de transformation et de singularité.
Les origines et la découverte

Né le 3 janvier 1976 à Pondichéry (Inde), Satya est adopté par un couple français installé à Montbrison.
Adolescent, il exerce comme officier mécanicien navigant chez Air France, un métier sérieux, loin des projecteurs.
Puis un pari — ou une impulsion — le mène vers le mannequinat. Il confie avoir eu des débuts difficiles « à cause de ma longue chevelure et de mon teint » selon « The indian Express ».
Un passage en Inde le marque : « J’ai vu cet homme indien aux cheveux gris et à la barbe blanche… j’ai demandé à mon coiffeur de faire pareil », dit-il. Ce changement visuel provoque le déclic.
Il est ensuite remarqué par Jean‑Paul Gaultier qui lui ouvre les portes de la haute couture.
L’ascension et le style

Satya développe un style singulier : peau mate, cheveux longs fréquents, puis cheveux clairs contrastants — une image forte, différente des standards masculins traditionnels.
Il enchaîne les campagnes pour des maisons comme Kenzo, Dolce & Gabbana.
Dans un univers de mannequins blancs standardisés, Satya impose sa différence dans l’histoire de l’ultra-top model masculin : l’internationalisation, la diversité, l’icône de style.
La longévité et l’évolution

Aujourd’hui, Satya Oblette continue à travailler, à produire des contenus vidéos et à défendre ses racines.
Il représente aussi, par son parcours, le passage d’un modèle “standard” à un modèle “culturellement global”
Profil de l’ultra-top model homme (1990)
• Statut (2025) : toujours actif, vidéaste & modèle.
• Nom complet : Satya Oblette
• Date de naissance : 3 janvier 1976
• Nationalité : Indienne (adopté Français)
• Agence(s) : (à préciser)
• Campagnes clés : Kenzo, Dolce & Gabbana, à partir des années 1990-2000
Particularité : adopte un style affirmé hors standard, fait de lui un des mannequins masculins les plus iconiques de sa génération.
9. Alex Lundqvist – Le regard nordique qui a conquis le monde

Il est l’un de ces visages dont la perfection tranquille fascine.
Alex Lundqvist, avec son regard bleu acier et ses traits nordiques, incarne à lui seul l’élégance masculine des années 1990.
Un nom qui a traversé les décennies, des podiums de Versace à la scène new-yorkaise, tout en restant fidèle à une image : celle d’un homme discret, professionnel et intemporel.
Les débuts d’un Suédois à New York

Né le 14 avril 1972 à Stockholm, Alex Lundqvist n’était pas destiné à la mode.
Diplômé en graphisme, il est repéré par un photographe local et rapidement envoyé à New York, où il signe avec Wilhelmina Models.
Dès 1996, tout s’accélère : le photographe Bruce Weber le découvre et le présente à Sean Patterson, agent influent de l’agence.
Weber le fait engager immédiatement par Versace pour une campagne mondiale aux côtés d’Helena Christensen, photographiée par ses soins (Vogue Italia, 1997).
Ce cliché, devenu iconique, fait entrer Alex dans le club restreint des visages les plus reconnaissables des podiums.
Le style Versace, flamboyant et charnel, trouve en lui son parfait interprète : une sensualité maîtrisée, un regard presque mélancolique, une rigueur de mouvement.
L’apogée des années 1990

À la fin des années 1990, Alex Lundqvist enchaîne les campagnes pour Guess, Hugo Boss, Calvin Klein, Dolce & Gabbana et Diesel.
Il est aussi l’un des premiers hommes à paraître dans Vogue Italia aux côtés de Kate Moss, sous l’objectif de Steven Meisel (Numéro Homme France, 1998).
Il travaille avec les plus grands : Mario Testino, Terry Richardson, Mathew Rolston, Bruce Weber, Peter Lindbergh.
À cette époque, il pose pour plus de 700 magazines dans le monde — Vogue, GQ, Numéro Homme, Arena Homme Plus, Cosmopolitan et Interview Magazine.
Il devient aussi un habitué des défilés pour Yves Saint Laurent, Alexander McQueen, John Galliano et Jean Paul Gaultier.
L’homme derrière l’image

Contrairement à beaucoup de ses contemporains, Alex Lundqvist a toujours gardé les pieds sur terre.
Dans une interview donnée à The Rake (therake.com, 2019), il confie :
« Le mannequinat m’a appris à écouter la lumière. Chaque photographe a un rythme différent, une respiration. »
Cette conscience du travail en équipe – lumière, maquillage, stylisme – explique sa longévité.
Il est resté fidèle à son métier sans se laisser aspirer par la célébrité.
Aujourd’hui encore, Alex Lundqvist continue de poser pour des campagnes sélectives (Hugo Boss, Massimo Dutti), tout en menant une carrière parallèle d’acteur et de photographe.
Il est aussi ambassadeur pour des œuvres de charité en Suède, notamment la Swedish Child Cancer Foundation.
Photographes et maquilleurs emblématiques associés
- Photographes : Bruce Weber, Steven Meisel, Mario Testino, Peter Lindbergh, Mathew Rolston
- Maquilleurs : Pat McGrath, Dick Page, Linda Cantello
Ces collaborations ont façonné son image : une beauté lumineuse, pure, mise en relief par un maquillage naturel et une lumière sculptée.
Profil de l’ultra-top model homme (1990)

• Statut (2025) : actif, mannequin et photographe basé à New York
• Nom complet : Alex Lundqvist
• Date de naissance : 14 avril 1972
• Nationalité : Suédoise
• Agences : Wilhelmina Models (New York), View Management (Barcelone), d’Management Group (Milan)
• Campagnes clés : Versace 1997, Guess, Hugo Boss, Diesel, Dolce & Gabbana, Calvin Klein
• Photographes associés : Bruce Weber, Steven Meisel, Mario Testino, Peter Lindbergh
• Particularité : silhouette intemporelle, symbole de la rigueur nordique et du glamour international
10. Jason Lewis – L’Américain solaire qui a fait basculer la pub dans la pop culture

Il est de ces visages qui symbolisent à eux seuls une époque.
Jason Lewis, Californien au regard clair, corps sculpté, sourire désarmant, a incarné le passage du mannequinat à la célébrité télévisuelle.
Des podiums d’Hugo Boss à l’affiche d’Absolut Vodka, puis sur les écrans du monde entier, il reste l’un des rares modèles masculins à avoir marqué à la fois la mode et la pop culture.
Les débuts californiens

Né le 25 juin 1971 à Newport Beach, Jason Lewis grandit dans une famille modeste du sud de la Californie.
Avant la mode, il rêve d’aventure et de cinéma.
Découvert à Los Angeles par un chasseur de têtes, il s’envole pour Paris au début des années 1990.
Là, son charisme naturel séduit rapidement les maisons de luxe : Tommy Hilfiger, Ray-Ban, Guess, puis Hugo Boss, qui le propulse sur la scène internationale.
La campagne qui a tout changé

C’est pourtant sa collaboration avec Absolut Vodka qui le fait entrer dans la légende : une campagne audacieuse où il pose nu, une bouteille cachant ses attributs, photographiée par Jean-Baptiste Mondino.
Cette image devient une icône de la décennie : esthétique, provocante, mais jamais vulgaire.
Elle impose Jason comme symbole d’une masculinité nouvelle, plus libre, plus consciente de sa sensualité.
Son succès est immédiat.
En 1996, VH1 le nomme au Fashion Music Award dans la catégorie « model masculin de l’année ».
Il figure dans onze pages solo du magazine GQ, confirmant sa place dans le cercle des mannequins stars.
De la mode à l’écran

Fort de sa notoriété, Jason Lewis fait une transition fluide vers le cinéma et la télévision.
Après quelques apparitions dans des séries américaines, il décroche un rôle récurrent dans Beverly Hills 90210, avant de devenir mondialement célèbre grâce à son rôle de Smith Jerrod dans la série Sex and the City.
Cette incarnation d’un mannequin-acteur bienveillant, loyal et sûr de lui, prolonge naturellement l’image qu’il avait déjà façonnée sur les podiums.
Au fil des ans, il alterne entre campagnes de mode et productions audiovisuelles.
En 2025, il reste actif dans la production indépendante et dans la défense d’une image positive du masculin dans la mode et les médias.
Photographes et maquilleurs emblématiques associés

- Photographes : Jean-Baptiste Mondino, Herb Ritts, Bruce Weber, Mario Testino
- Maquilleurs : Dick Page, Linda Cantello, Pat McGrath
Profil de l’ultra-top model homme (1990)

Statut (2025) : actif, producteur et acteur entre Los Angeles et New York
Nom complet : Jason Lewis
Date de naissance : 25 juin 1971
Nationalité : Américaine
Agences : Wilhelmina Models (New York), Elite (Paris), Models 1 (Londres)
Campagnes clés : Hugo Boss, Tommy Hilfiger, Guess, Ray-Ban, Absolut Vodka
Photographes associés : Jean-Baptiste Mondino, Herb Ritts, Bruce Weber, Mario Testino
Particularité : premier mannequin masculin à devenir star internationale grâce à la télévision
11. Larry Scott – Le regard d’acier qui a immortalisé l’homme Armani

Son visage en noir et blanc a fait le tour du monde.
Celui d’un homme torse nu, les yeux levés vers la lumière, le vent dans les cheveux, figé dans une photo signée Herb Ritts pour Acqua di Gio.
À cet instant, Larry Scott n’est plus seulement un mannequin : il devient l’incarnation de l’homme Armani, le symbole de la sensualité masculine des années 1990.
Des débuts discrets à la gloire mondiale
Né en 1966 à Sacramento (États-Unis), Larry Scott est repéré à San Francisco alors qu’il travaille dans un centre de fitness.
Son allure athlétique et son visage à la fois viril et angélique séduisent immédiatement les agences.
Il signe avec Wilhelmina Models (New York), puis avec Success Models à Paris.
Très vite, il devient le favori des créateurs italiens : Armani, Versace, Corneliani, Brunello Cucinelli, Ermenegildo Zegna, Dolce & Gabbana et Donna Karan.
La photo qui a fait l’histoire

Le 12 décembre 1996, sur une plage de Malibu, Herb Ritts capture un portrait en gros plan de Larry Scott pour la campagne Acqua di Gio.
La composition est simple : lumière rasante, regard profond, grain argentique.
Cette image devient l’une des plus célèbres campagnes masculines du XXᵉ siècle.
Elle érige Larry Scott en icône planétaire, générant des millions de dollars pour la marque et redéfinissant le standard de la beauté masculine contemporaine.
Selon Vogue Italia, elle reste « l’un des visuels les plus influents de la publicité moderne ».
Le modèle-acteur
Fort de cette notoriété, Larry Scott multiplie les collaborations internationales et apparaît dans des magazines tels que GQ, Esquire, Vogue Hommes, L’Uomo Vogue et Arena Homme Plus.
Son charisme naturel attire également le cinéma : il tourne dans plusieurs courts-métrages publicitaires et devient une référence pour la direction artistique masculine des années 1990.
Son allure inspirera les générations suivantes de mannequins, d’Evandro Soldati à David Gandy.
Photographes et maquilleurs emblématiques associés
- Photographes : Herb Ritts, Bruce Weber, Michel Comte, Peter Lindbergh, Mario Testino
- Maquilleurs : Dick Page, Linda Cantello, Pat McGrath
Profil de l’ultra-top model homme (1990)

Statut (2025) : figure légendaire de la mode ; consultant pour la photographie et la direction d’image à Los Angeles
Nom complet : Larry Scott
Date de naissance : 1966
Nationalité : Américaine
Agences : Wilhelmina Models (New York), Success Models (Paris), Next (Londres), Mega Model Agency (Hambourg)
Campagnes clés : Acqua di Gio (Giorgio Armani), Versace, Dolce & Gabbana, Corneliani, Zegna
Photographes associés : Herb Ritts, Bruce Weber, Peter Lindbergh
Particularité : premier visage masculin associé durablement à un parfum de luxe
12. Tyson Beckford – Le visage qui a redéfini la beauté masculine noire

Dans les années 1990, alors que les supermodels féminines s’imposent sur les podiums du monde entier, un homme vient bousculer tous les codes établis : Tyson Beckford.
Son regard intense, son sourire énigmatique et son corps sculpté par la discipline font de lui le premier mannequin noir à atteindre le statut d’ultra-top model mondial.
Il n’a pas seulement séduit les marques — il a changé la perception de la beauté masculine et imposé une nouvelle définition de l’élégance masculine.
Des origines métissées à la découverte
Né le 19 décembre 1970 dans le Bronx, à New York, Tyson est d’origine jamaïcaine, panaméenne, chinoise et africaine.
Avant la mode, il grandit dans un environnement modeste, partagé entre la rue et la scène hip-hop des années 1980.
C’est un éditeur du magazine The Source qui le repère en 1991 dans un club de Manhattan.
Quelques semaines plus tard, il signe avec Ford Models, et sa carrière décolle.
L’homme Ralph Lauren

En 1993, Ralph Lauren le choisit pour incarner la campagne Polo Sport.
Photographié par Bruce Weber, Tyson apparaît torse nu, la peau dorée, le regard franc : une esthétique à la fois virile et sensuelle.
Cette image devient le symbole d’une Amérique métissée, moderne et conquérante.
Ralph Lauren en fait son égérie mondiale pendant plus de dix ans, un record dans l’histoire de la mode masculine.
Les campagnes se succèdent : Vogue, GQ, Vanity Fair, Esquire, The New York Times Magazine.
En 1995, le magazine GQ le nomme Man of the Year, tandis que People Magazine le classe parmi les 50 most beautiful people in the world.
En 2014, Vogue le consacre “le plus grand mannequin masculin de tous les temps”.
Icône culturelle et influenceur mode

Tyson Beckford devient rapidement une star au-delà des podiums.
Il apparaît dans des clips mythiques — Toxic de Britney Spears, Unbreak My Heart de Toni Braxton — et joue dans plusieurs films dont Into the Blue avec Jessica Alba.
Animateur du show Make Me a Supermodel sur la chaîne Bravo TV, il révèle de nouveaux talents, assumant son rôle de mentor pour une génération de mannequins hommes et femmes.
Toujours actif, il incarne une version moderne du tailoring américain, où le costume sur mesure devient un manifeste d’identité et de style.
Sa capacité à naviguer entre mode, médias et entrepreneuriat fait de lui l’un des rares mannequins à s’imposer comme influenceur mode avant même l’ère des réseaux sociaux.
Tyson, une légende toujours sous les projecteurs au Met Gala en 2025

Plus de trente ans après ses débuts, Tyson Beckford continue de marquer les esprits.
Lors du Met Gala 2025, il fait une entrée remarquée vêtu d’un costume sur mesure signé Ralph Lauren, classé parmi les dix meilleurs looks de dandys noirs de l’événement par Vogue US.
Le thème de l’année, “Tailored for You”, célébrait la couture masculine, et Tyson en a offert la version la plus aboutie : un veston croisé en soie bleu nuit, cravate fine, allure impeccable.
Son passage a rappelé à tous que le tailoring américain, dont il fut l’icône dans les années 1990, reste une référence absolue.
Cette apparition a généré plus de 5 millions de vues sur Instagram, confirmant son influence toujours vivace sur les codes de l’élégance contemporaine.
À 54 ans, il demeure l’un des rares mannequins à transcender les générations sans jamais rompre le lien avec ses racines dans la mode.
Photographes et maquilleurs emblématiques associés
- Photographes : Bruce Weber, Herb Ritts, Mario Testino, Peter Lindbergh, Steven Klein
- Maquilleurs : Pat McGrath, Dick Page, Sam Fine, Billy B
Profil de l’ultra-top model homme (1990)

• Statut (2025) : actif, ambassadeur Ralph Lauren, mentor et entrepreneur dans la mode
• Nom complet : Tyson Beckford
• Date de naissance : 19 décembre 1970
• Nationalité : Américaine
• Origines : Jamaïcaine, panaméenne, chinoise et africaine
Agences : Ford Models (New York), IMG (Londres), D’Men (Milan)
Campagnes clés : Polo Ralph Lauren, Polo Sport, Calvin Klein, Tommy Hilfiger, H&M
Photographes associés : Bruce Weber, Herb Ritts, Mario Testino
Particularité : premier mannequin noir à atteindre le rang de supermodel masculin mondial
13. Jon Kortajarena – L’élégance ibérique devenue icône mondiale

Certains visages incarnent une époque, d’autres traversent les décennies sans jamais s’effacer.
Jon Kortajarena appartient à cette seconde catégorie : un visage espagnol aux traits ciselés, un regard sombre chargé d’intensité, une présence magnétique qui a redéfini la beauté masculine au XXIᵉ siècle.
Repéré à 18 ans, il est rapidement devenu l’un des mannequins les plus célèbres au monde, avant de s’imposer au cinéma et sur les écrans des grandes plateformes.
Des débuts fulgurants

Né le 19 mai 1985 à Bilbao, en Espagne, Jon Kortajarena Redruello découvre la mode presque par hasard.
À 18 ans, il est invité à assister à un défilé — il en sort repéré.
Quelques semaines plus tard, il devient le visage de Just Cavalli pour la campagne 2004, sous la direction de Mario Testino.
Dès lors, sa carrière explose : Valentino, Giorgio Armani, Chanel, Hugo Boss, Tom Ford, Versace, tous s’arrachent ce jeune Espagnol à l’allure féline et au port aristocratique.
Il se distingue par sa capacité à passer du tailoring sophistiqué au style bohème, incarnant tour à tour l’élégance méditerranéenne et la sensualité latine.
Selon Vogue España, “Kortajarena a introduit un nouveau modèle de virilité : charismatique, cultivé et sûr de lui.”
Le visage de Tom Ford
En 2009, le couturier Tom Ford le choisit pour son film A Single Man, aux côtés de Colin Firth et Julianne Moore.
Ce rôle, à la fois fragile et intense, révèle un acteur prometteur.
Leur collaboration devient fusionnelle : Ford fait de lui son égérie masculine, son double esthétique.
Kortajarena devient ainsi le visage de la renaissance du luxe masculin, associant glamour, profondeur et modernité.
Il prête ensuite son image aux parfums Kokorico de Jean-Paul Gaultier et 212 VIP Men de Carolina Herrera, avant d’incarner le parfum L’Homme Idéal de Guerlain.
Ces campagnes, aux millions de vues, confirment son statut d’icône internationale.
Une carrière entre mode, digital et cinéma

En parallèle de la mode, Jon Kortajarena s’impose dans le cinéma et la télévision :
on le retrouve dans Quantico, High Seas, Tales from the Loop, And Just Like That…, et dans plusieurs films espagnols et internationaux.
Il est aussi l’un des mannequins les plus suivis au monde sur Instagram, avec plusieurs millions d’abonnés.
Influenceur mode reconnu, il utilise ses plateformes pour défendre la durabilité dans la mode et les droits LGBTQ+.
En 2025, il reste le modèle le plus “instagrammable” du monde du luxe, selon The Business of Fashion.
Photographes et maquilleurs emblématiques associés

- Photographes : Mario Testino, Tom Ford, Steven Klein, Mert & Marcus, Mariano Vivanco
- Maquilleurs : Charlotte Tilbury, Pat McGrath, Lucia Pieroni
Profil de l’ultra-top model homme (2000–2025)

Statut (2025) : actif, égérie internationale et ambassadeur de la durabilité dans la mode
Nom complet : Jon Kortajarena Redruello
Date de naissance : 19 mai 1985
Nationalité : Espagnole
Agences : View Management (Barcelone), Why Not Model Management (Milan), Ford Models (New York), Models 1 (Londres)
Campagnes clés : Just Cavalli, Tom Ford, Hugo Boss, Chanel, Jean-Paul Gaultier, Carolina Herrera, Guerlain
Photographes associés : Mario Testino, Tom Ford, Mert & Marcus, Mariano Vivanco
Particularité : acteur et influenceur mode, pont entre le luxe traditionnel et l’ère numérique.
14. Mickey Hardt – De la pellicule au grand écran : l’ascension du karatéka devenu icône

Il arrive que certaines carrières naissent d’un hasard.
Mais dans le cas de Mickey Hardt, c’est davantage une rencontre : celle entre une intuition de maquilleuse, un regard de photographe et une attitude qui ne s’invente pas.
Son nom est aujourd’hui connu du grand public pour ses rôles à la télévision, mais peu savent que tout a commencé dans un studio bruxellois, autour d’un simple test mannequin.
Une histoire belge, devenue internationale.
La découverte : un après-midi au studio
À l’époque, nous étions en plein cœur de nos campagnes mode.
Notre maquilleuse principale, Pascal Poma, arrive un jour au studio accompagnée d’un ami qu’elle veut “juste faire essayer”.
Lui, c’est Mickey Hardt — athlétique, réservé, un karatéka plus habitué au tatami qu’à la lumière des flashs.
Il n’était pas convaincu. La mode ? Très peu pour lui.
Mais Pascal insiste. Elle sent qu’il y a quelque chose.
Ce jour-là, c’est Eric Ceccarini qui est derrière l’objectif, photographe avec lequel je travaillais alors régulièrement.
Pascal convainc Mickey de tenter le test.
Il n’arrive pas seul : Olivier Droeven, un autre jeune mannequin aux cheveux longs, participe lui aussi à la séance.
Eric, fidèle à son instinct, les fait sauter en l’air, écharpe de plumes nouée autour de la taille — une image à la fois sensuelle et poétique, où tout repose sur le mouvement et la lumière.
Ces photos deviennent le tremplin.
Le test plaît immédiatement à l’agence.
Stef, alors directrice d’agence, présente le book de Mickey à Hugo Boss.
La marque, séduite par ce mélange de virilité et d’authenticité, le sélectionne sur-le-champ pour sa nouvelle campagne.
Et c’est là que tout bascule : Stef part à New York avec son book, et Mickey devient le deuxième top model belge à rejoindre les rangs des mannequins masculins internationaux.
L’envol et la consécration

De ce premier shooting à Bruxelles jusqu’aux plus grandes campagnes internationales, la progression est fulgurante.
Hugo Boss, Armani, Dolce & Gabbana, Calvin Klein… les grandes maisons s’enchaînent.
Son visage, à la fois doux et déterminé, s’impose comme un symbole du masculin européen.
Les magazines le placent parmi les mannequins à suivre ; les directeurs artistiques apprécient son professionnalisme et sa capacité à projeter une émotion sincère.
Sur les podiums, il séduit par son maintien impeccable et son regard franc.
Dans les coulisses, c’est un homme calme, discret, toujours souriant.
Ses origines luxembourgeoises, sa rigueur germanique et sa sensibilité latine font de lui un profil rare dans la mode des années 1990 : l’équilibre entre puissance et humilité.
La transition vers l’écran

Mais Mickey ne se limite pas au mannequinat.
Formé aux arts martiaux, il se sent attiré par le mouvement, l’action, le cinéma.
Très vite, les productions télé s’y intéressent.
En 1999, il devient le personnage principal de la série “La Loi du Puma”, confirmant sa double identité : top model international et acteur reconnu.
Cette transition, réussie là où beaucoup ont échoué, fait de lui l’un des rares mannequins masculins à avoir trouvé une seconde carrière durable devant la caméra.
Un lien toujours fort avec ses débuts

Ce que beaucoup ignorent, c’est que tout est parti d’un regard intuitif et d’une séance improvisée.
Pascal Poma, Eric Ceccarini, Stef… ces trois noms résument la genèse de sa trajectoire.
Ce trio a façonné un destin.
Mickey Hardt, lui, a fait le reste — par le travail, la persévérance et une humilité rare dans un univers d’ego.
En 2025, il reste actif dans la mode et le cinéma.
Entre deux tournages, il participe encore à des projets photo, souvent liés à des marques de sport ou de lifestyle haut de gamme.
Il reste, à sa manière, un symbole de la passerelle entre discipline, style et image.
Profil de l’ultra-top model homme (1990)
• Statut (2025) : actif, mannequin et acteur international, figure emblématique de la mode masculine belge
• Nom complet : Mickey Hardt
• Nationalité : Luxembourgeoise
• Date de naissance : 27 mars 1969
Lieu de naissance : Sorengo, Suisse
• Agences : Stef Models (Belgique, inactif), Wilhelmina Models (New York), Success Models (Paris)
• Campagnes clés : Hugo Boss, Armani, Dolce & Gabbana, Calvin Klein
• Photographes associés : Eric Ceccarini, Herb Ritts, Peter Lindbergh
• Particularité : karatéka professionnel avant le mannequinat ; acteur principal de la série La Loi du Puma
• Découverte : par la maquilleuse Pascal Poma lors d’un test photo réalisé par Eric Ceccarini
15. Tony Ward – Le rebelle magnétique, entre sensualité et élégance brute

Parmi les visages qui ont façonné l’imaginaire masculin des années 1990, Tony Ward reste l’un des plus fascinants.
Tantôt ange déchu, tantôt dandy viril, il a traversé la mode, la musique et la photographie en brouillant les frontières entre l’art, la provocation et la beauté pure.
Là où d’autres étaient façonnés par l’industrie, Tony Ward semblait la défier, conscient que sa force résidait dans cette tension : être à la fois modèle et mythe.
Né le 10 juin 1963 à San José, en Californie, Tony Ward débute sa carrière à 20 ans, lorsqu’il croise la route du photographe Herb Ritts.
Leur première collaboration pour Calvin Klein Underwear en 1983 le propulse immédiatement au rang d’icône.
Sa virilité tatouée, son regard sombre et son attitude désinvolte bouleversent les codes d’un mannequinat encore très lisse.
Tony n’est pas un visage neutre : il est un personnage, un univers à lui seul.
L’icône des campagnes provocatrices

Au fil des années 1990, Tony Ward multiplie les collaborations audacieuses :
il devient le visage de Diesel, Wrangler, Dolce & Gabbana, H&M, Chanel, Fendi, H.I.S Jeans, Nordstrom, Volvo et Hugo Boss.
Mais c’est avec Dolce & Gabbana qu’il signe l’une de ses images les plus marquantes : la campagne du parfum Only the Brave, photographiée par Platon en noir et blanc, où ses tatouages deviennent des symboles graphiques de puissance et de fierté.
Les marques aiment ce mélange d’audace et de raffinement.
Ward n’a jamais eu peur d’exposer son corps, ni d’assumer sa singularité.
Dans un milieu souvent obsédé par la perfection, il impose la beauté de l’imperfection, celle des cicatrices, des traits durs, des émotions à fleur de peau.
C’est cette authenticité qui le rend inoubliable.
Le mannequin qui a séduit Madonna

Son destin prend une dimension mythique lorsqu’il rencontre Madonna.
D’abord muse, il devient compagnon, puis acteur de son univers.
En 1990, il apparaît dans le clip Justify My Love, tourné à Paris, où leur alchimie électrise la caméra.
Leur relation, à la fois artistique et sentimentale, fera de lui un symbole du masculin libéré, loin des clichés du mannequin docile.
Madonna dira de lui :
« Tony n’est pas un modèle, c’est une attitude. »
Ce lien entre musique, mode et sexualité assumée va influencer toute une génération d’images publicitaires et de séries mode à la limite du cinéma.
La métamorphose de l’icône

Au fil du temps, Tony Ward évolue sans jamais se trahir.
Devenu père, il se prête à de nouvelles interprétations de la masculinité.
Dans la campagne H&M printemps-été 2012, il apparaît métamorphosé : barbe poivre et sel, regard apaisé, silhouette élégante.
L’image d’un homme mûr, conscient de son héritage, qui incarne désormais une virilité apaisée.
Sur certaines images, il pose aux côtés de sa fille — comme un symbole de transmission et de continuité.
Ward a aussi trouvé dans la photographie un nouveau moyen d’expression.
De modèle, il devient photographe, explorant les visages masculins et féminins avec une curiosité esthétique intacte.
Ses séries jouent sur le clair-obscur, le corps en mouvement et la lumière naturelle, hommage évident à ses maîtres Herb Ritts et Bruce Weber.
Tony Ward aujourd’hui

En 2025, Tony Ward reste une référence vivante.
Toujours présent dans les éditoriaux de Vogue Hommes, Numéro Homme, L’Officiel, il est régulièrement sollicité par les grandes maisons pour des campagnes nostalgiques célébrant l’âge d’or des supermodels.
Il demeure une figure charnière, reliant la génération des pionniers à celle des nouveaux visages de la mode digitale.
Dans un monde d’images éphémères, il reste une constante : la preuve qu’un vrai style, une vraie identité, traversent le temps.
Profil de l’ultra-top model homme (1990)

• Statut actuel (2025) : actif, photographe et ambassadeur pour la mode masculine mature
• Nom complet : Tony Ward
• Nationalité : Américaine
• Date de naissance : 10 juin 1963
• Lieu de naissance : San José, Californie, États-Unis
• Agences : Success Models (Paris), Ford Models (New York), DNA Models, Why Not Milan
• Campagnes clés : Calvin Klein, Diesel, Dolce & Gabbana, Chanel, Fendi, H&M, Hugo Boss
• Photographes associés : Herb Ritts, Bruce Weber, Platon, Karl Lagerfeld, Terry Richardson, Greg Gorman
• Clips et collaborations : Justify My Love (Madonna, 1990)
• Particularité : mannequin tatoué emblématique, photographe et artiste visuel
16. Djimon Hounsou – De la rue parisienne à Hollywood : l’ascension d’une légende vivante

L’histoire de Djimon Hounsou n’est pas seulement celle d’un mannequin devenu acteur, c’est une véritable odyssée humaine.
Né à Cotonou, au Bénin, il quitte son pays à 13 ans pour rejoindre son frère à Lyon.
À 18 ans, il se retrouve seul à Paris, sans argent, sans logement.
C’est là, alors qu’il se lave dans une fontaine publique face au Centre Pompidou, qu’un collaborateur de Thierry Mugler le remarque.
Ce matin-là, la rue devient podium : Hounsou entre dans la légende.
Du béton parisien aux podiums du monde

Sous la direction de Thierry Mugler, il devient rapidement un visage incontournable des podiums européens.
Son charisme brut et son corps sculpté par la danse et le sport font de lui un symbole de puissance et de grâce.
Il défile pour Jean-Paul Gaultier, Kenzo, Issey Miyake et Yves Saint Laurent.
Dans les années 1990, il pose pour Herb Ritts, Bruce Weber, Jean-Baptiste Mondino et Peter Lindbergh — des noms qui immortalisent les icônes de la décennie.
Son visage figure dans le Calendrier Pirelli et dans le livre culte Men and Women d’Herb Ritts.
Selon Vogue France, « Djimon Hounsou a ouvert la voie à une représentation puissante et digne de l’homme africain dans la mode internationale ».
Des clips aux caméras d’Hollywood
Avant le cinéma, Djimon est partout dans la pop culture :
il apparaît dans Express Yourself de Madonna, Love Will Never Do (Without You) de Janet Jackson, Roll With It de Steve Winwood et Straight Up de Paula Abdul.
Ces vidéos, réalisées par David Fincher, diffusent son image sur les écrans du monde entier.
En 1990, il débute au cinéma dans Without You I’m Nothing.
Ne parlant pas encore anglais, il s’impose pourtant avec une présence scénique rare.
Deux ans plus tard, il joue dans Obsession fatale de Jonathan Kaplan, puis en 1994 dans Stargate de Roland Emmerich, où il incarne Horus.
Mais c’est Steven Spielberg qui, en 1997, lui offre le rôle de Cinque dans Amistad — un tournant.
Sa performance bouleverse la critique et lui vaut une nomination aux Golden Globes du Meilleur acteur.
L’acteur incontournable d’Hollywood

À partir de là, Djimon Hounsou devient un acteur incontournable.
Il enchaîne les rôles :
- Gladiator de Ridley Scott (2000), où il incarne Juba, compagnon de Russell Crowe,
- Le Boulet (2002), où il apporte une touche de charisme rare au cinéma français,
- In America de Jim Sheridan (2004), rôle d’artiste peintre qui lui permet de montrer une profondeur émotionnelle rare,
- Blood Diamond (2006), film engagé sur le trafic des diamants, où il partage l’affiche avec Leonardo DiCaprio,
- Constantine (2005) de Francis Lawrence, The Island (2005) de Michael Bay,
- Eragon (2006), Never Back Down (2008), et Forces spéciales (2011).
Son aura ne cesse de croître : Hounsou devient le symbole d’un cinéma international où diversité et exigence artistique se rejoignent.
Les grands studios lui confient des rôles dans Les Gardiens de la Galaxie, Captain Marvel, Aquaman, Fast and Furious 7, King Arthur: Legend of the Sword ou encore Black Adam.
Une carrière toujours en mouvement en 2026
En 2023, il incarne le général Titus dans Rebel Moon de Zack Snyder, et poursuit dans A Quiet Place: Day One (2024).
En 2025, il prête sa voix à Ozi, la voix de la forêt, et tourne dans Last Breath d’Alex Parkinson.
Avec plus de 35 ans de carrière, il est aujourd’hui reconnu comme l’un des acteurs africains les plus respectés de Hollywood.
Ambassadeur de l’UNICEF, il milite activement pour la représentation des talents africains dans les arts visuels et la mode.
Selon The Guardian, “Djimon Hounsou est la preuve vivante qu’un visage peut changer le récit d’une génération”.
Photographes et maquilleurs emblématiques associés
- Photographes : Herb Ritts, Bruce Weber, Jean-Baptiste Mondino, Peter Lindbergh, Mario Testino
- Maquilleurs : Pat McGrath, Sam Fine, Dick Page
Profil de l’ultra-top model homme (1990)

Statut (2025) : acteur international, ambassadeur UNICEF, militant pour la diversité
Nom complet : Djimon Gaston Hounsou
Date de naissance : 24 avril 1964
Nationalité : Bénino-américaine
Langues parlées : Fon-gbe, Gungbe, Mina, Français, Anglais
Agences : Success Models (Paris), Wilhelmina (New York), Storm (Londres)
Campagnes clés : Thierry Mugler, Kenzo, Jean-Paul Gaultier, Yves Saint Laurent, Issey Miyake
Photographes associés : Herb Ritts, Bruce Weber, Jean-Baptiste Mondino
Particularité : premier mannequin africain à obtenir un rôle principal à Hollywood
V. Les plus beaux mannequins hommes :Les visages familiers et les discrets de l’âge d’or
En replongeant dans mes souvenirs et mes archives, certains visages me reviennent en mémoire comme des éclats de flash sur fond blanc. Des hommes que j’ai croisés, aperçus, parfois aperçus, mais sans que leur nom ne s’imprime aussitôt. Ils faisaient partie du décor vibrant de la mode des années 1990, de ces défilés et campagnes où tout semblait possible, mais où seuls quelques-uns entraient dans la légende.
Ces mannequins-là, je les qualifierais de figures familières : visibles, talentueux, parfois omniprésents dans les pages des magazines, mais qui n’ont pas eu — du moins à mes yeux — la même empreinte émotionnelle ou symbolique que le petit cercle d’ultra-tops. Pourtant, leur contribution à l’industrie reste indéniable : ils ont consolidé la vague ouverte par les pionniers et servi de repères esthétiques à une génération de marques et de directeurs artistiques.
Je parle ici de Gabriel Aubry, le Canadien au regard clair qui a séduit les maisons françaises, d’Antonio Sabàto Jr., icône sensuelle des campagnes Calvin Klein, ou encore de Jason Shaw et Scott Barnhill, visages familiers des podiums américains. Ils étaient là, puissants, professionnels, toujours impeccables — mais leur aura ne dépassait pas encore la lumière du plateau. A partir de ce chapitre, ma méthodologie revient à l’enquêteur que je suis devenu à part me souvenir de leur visage et confirmé qu’il étaient bien souvent dans les magazines de mode.
17. Gabriel Aubry — le Canadien au regard glacial devenu icône éditoriale

Gabriel Aubry a cette manière d’apparaître dans une image comme si elle l’attendait déjà : posture parfaite, regard vert-acier, une présence qui traverse une page sans bruit. Découvert dans les années 1990, il devient rapidement la réponse masculine aux gros plans mode — Tommy Hilfiger, Versace, Calvin Klein — et s’impose dans les campagnes internationales et les couvertures. Sa carrière est marquée par une double vie : mannequin de campagne et présence médiatique (relation puis procès très médiatisés avec Halle Berry), mais son héritage mode reste d’abord photographique.
Mots-clé secondaires : intemporalité éditoriale, tailoring contemporain, campagnes transatlantiques.
Profil de top model homme (1990)

- Nom : Gabriel Aubry.
- Date de naissance : 30 août 1976.
- Nationalité : canadienne.
- Campagnes / clients clés : Tommy Hilfiger, Versace, Calvin Klein, DKNY, Valentino, Trussardi.
- Agences (ex.) : Wilhelmina (New York), Beatrice (Milan).
- Particularité : un des rares hommes à cumuler plusieurs grandes campagnes et une couverture L’Uomo Vogue (marqueur d’influence éditoriale masculine).
- Statut (2025) : actif/occasionnel selon projets mode et médias.
18. Antonio Sabàto Jr. — le corps et la présence (du billboard à la télé)
Antonio Sabàto Jr. a incarné dans les années 1990 la masculinité sensuelle « à la Calvin Klein » : esthétique minimaliste, corps parfait, billboard monumental — une image exportée de la pub vers la pop culture. Après son pic mode il a mené une carrière mêlant télévision, cinéma et engagement médiatique.
Mots-clé secondaires : minimalisme publicitaire, image virale, culture populaire.
Profil de l’ultra-top model homme (1990)

- Nom : Antonio Sabàto Jr.
- Nationalité : italo-américaine (né en Italie, carrière aux USA).
- Campagnes clés : Calvin Klein (spot et affichage), grandes campagnes underwear des années 90.
- Particularité : campagne monumentale Times Square pendant son apogée chez Calvin Klein.
- Statut (2025) : actif dans médias/TV selon projets publics.
19. Scott Barnhill — l’Américain du runway devenu icône 90s

Scott Barnhill fait partie de la vague américaine des mannequins 90s qui ont dominé défilés et campagnes (Versace, YSL, Calvin Klein, Tommy Hilfiger). Son visage et sa silhouette ont nourri de nombreuses campagnes éditoriales et publicitaires de l’époque ; il est cité dans des portraits rétrospectifs des « héros » masculins du runway.
Mots-clé secondaires : runway américain, campagnes de luxe, icône des 90s.
Profil de top model homme (1990)

- Nom : Scott Barnhill.
- Date / origine : né fin 1970s (sources biographiques listent 1977).
- Campagnes / clients : Versace, YSL, Calvin Klein, Tommy Hilfiger, Gucci, Valentino (parmi d’autres).
- Particularité : figure américaine du runway 90s, souvent mise en avant dans articles-rétrospectives.
- Statut (2025) : actif ponctuellement, présence dans interviews/rétrospectives.
20. Jason Shaw — le « visage Tommy Hilfiger » des années fin 90s–2000s

Jason Shaw est associé à l’esthétique billboard & lifestyle de Tommy Hilfiger (parfois cité comme le « spokesmodel »), typique de la fin des années 90 et début 2000 — le type d’image qui a fait entrer le mannequinat masculin dans la culture de masse. Il est aussi apparu dans des rubriques mode et a basculé ensuite vers des projets variés.
Mots-clé secondaires : marketing lifestyle, campagne denim, visibilité grand public.
Profil de top model homme (1990)
Statut (2025) : présent dans archives & rééditions, actif selon projets.
Nom : Jason Shaw.
Campagnes clés : Tommy Hilfiger (spokesmodel fin 90s), Tommy/denim lifestyle.
Particularité : fort capital image auprès d’une audience grand public (affiches, billboards, campagnes internationales).
VI. Les top model homme année 90 qui se retrouvaient aussi sur le papier glacé

Et puis, il y a la dernière constellation, celle des discrets, ces mannequins qui travaillaient avec rigueur sans forcément attirer la gloire médiatique. Des noms comme Michael Bergin, Joel West, John Pearson, Arnaud Lemaire, Jason Fedele ou André Van Noord.
Ils appartiennent à cette génération où le mannequinat masculin s’est structuré, où les agences ont commencé à bâtir de véritables portefeuilles d’hommes.
Ils n’étaient pas des “stars”, mais des artisans de l’image, essentiels à la construction visuelle de cette époque.
Je l’avoue volontiers : peut-être étais-je trop absorbé par ceux que je suivais de près — les Gossuin, les Vanderloo, les Schreyer — pour leur accorder plus de place. Mais avec le recul, leur travail mérite d’être salué et documenté.
Car c’est souvent dans les coulisses, loin des feux des campagnes emblématiques, que s’écrit la véritable histoire d’une industrie.
21. Michael Bergin

Statut en 2025 : reconversion dans l’immobilier, mais toujours identifié comme figure majeure de la mode masculine 90s.
Né le 18 mars 1969 à Waterbury (Connecticut)
Modèle-vedette du parfum underwear Calvin Klein dans les années 90 : il succède à l’acteur américain Mark Wahlberg.
A parcouru les catwalks New York / Paris / Milan pour des maisons comme Valentino, Giorgio Armani, Yves Saint‑Laurent.
22. Joel West — le visage Calvin Klein qui a codifié le minimalisme 90

Découvert adolescent dans un Dairy Queen de l’Iowa, Joel West passe en quelques saisons du Midwest aux campagnes mondiales. Sa silhouette sèche, le port de tête droit et le regard calme ancrent parfaitement l’esthétique Calvin Klein de l’époque : lignes pures, lumière crue, sensualité sans effet. Il suivra ensuite une trajectoire mixte mode-écran (CSI: Miami, Heroes), sans jamais renier l’ADN de ce minimalisme éditorial qui a fait sa signature. Selon Wikipédia et IMDb, il a travaillé pour Calvin Klein, Versace, Hugo Boss et a débuté comme acteur au tournant des années 2000.
Mots-clés secondaires : minimalisme 90, campagne underwear, esthétique CK, passage écran.
Profil de top model homme (1990)
- Nom complet : Joel Adam West.
- Date de naissance : 6 avril 1975 (Indianola, Iowa).
- Agences (carrière) : Nous Model Management (Los Angeles), Ford (ancien).
- Campagnes / clients : Calvin Klein (underwear/eyewear), Versace, Hugo Boss.
- Télé / cinéma : CSI: Miami, Heroes.
- Statut (2025) : activités ponctuelles mode/écran.
23. John Pearson — le Britannique “premier male supermodel” pour la presse

John Pearson incarne la virilité classique et la longévité. Des collaborations avec Calvin Klein, Ralph Lauren, Valentino, Burberry aux images devenues repères de l’ère 90, il est régulièrement présenté par la presse comme le premier “male supermodel” et a même lancé en 2020 le site Mr Feelgood dédié au bien-être et à la culture. Cette place d’aîné n’empêche pas l’actualité : interviews, éditos, formats audio où il transmet l’éthique du métier et l’exigence de plateau. Selon Vogue et Daily Front Row, son statut d’icône s’est construit par la constance et une approche très professionnelle du set.
Mots-clés secondaires : virilité classique, campagnes parfum, héritage 90, transmission.
Profil de top model homme (1990)
- Nom : John Pearson.
- Nationalité : britannique.
- Campagnes / clients : Calvin Klein, Ralph Lauren, Valentino, Burberry.
- Fait marquant : souvent cité comme “premier male supermodel” par la presse mode selon Neem à Londre.
- Projet : co-fondateur du site Mr Feelgood (lancement 2020).
- Statut (2025) : actif en médias, éditoriaux, contenus long format.
24. Arnaud Lemaire — la continuité pro, du plateau européen aux couvertures

Arnaud Lemaire appartient à ces profils fiables de plateau qui font tenir un éditorial ou un défilé sans jamais cannibaliser l’image : silhouette européenne, tailoring net, endurance. Sa carrière s’étend sur plusieurs décennies, avec un réseau d’agences de premier plan (DNA New York, New Madison Paris, Why Not Milan, IMG London…) et des parutions régulières (notamment DA MAN). Ce parcours raconte la longévité d’un top modèle de l’ère 90 passé maître dans l’équilibre entre campagnes et éditoriaux. Selon Models.com, New Madison et FMD, il reste une valeur sûre pour les marques et magazines européens.
Mots-clés secondaires : euro-tailoring, fiabilité plateau, longévité, éditorial.
Profil de top model homme (1990)
- Nom : Arnaud Lemaire.
- Agences (sélection) : DNA (New York), New Madison (Paris), Why Not (Milan), IMG (Londres), Sight (Barcelone).
- Covers / éditoriaux : DA MAN (2022) et séries régulières.
- Spécialité : tailoring, campagnes européennes, rythme de tournage soutenu.
- Statut (2025) : actif, book international actualisé.
25. Jason Fedele — le favori Tom Ford à l’ère Gucci, signature runway

Au cœur du virage sexy-glamour des années Tom Ford chez Gucci, Jason Fedele incarne le mâle 90 new look : corps affûté, attitude froide, impact immédiat en image. Presse spécialisée et archives soulignent sa place dans le groupe d’Américains qui ont tenu les podiums aux côtés de Scott Barnhill et Jason Shaw ; on le voit dans les campagnes et shows Gucci de la période, mais aussi chez Versace en 1998. Selon The Cultural Omnivore et les archives sociales centrées sur “Tom Ford for Gucci”, il est explicitement qualifié de “Tom Ford favorite”.
Mots-clés secondaires : ère Tom Ford, sexy-glamour, podium Gucci, archive 90.
Profil de top model homme (1990)
Statut (2025) : actif ponctuellement, présence archive et rééditions.
Nom : Jason Fedele.
Campagnes / shows : Gucci (ère Tom Ford), Versace FW 1998.
Photographes / stylisme : collaborations dans l’orbite Tom Ford (ex. Mario Testino sur Gucci SS 1997, archives).
Sources : allamericanspeakers.com, Wikipédia, Models, IMDb, Orlando International Fashion Week, The Fashionisto, theculturalomnivore, YouTube,Bellazon
VI. Dix ans plus tard, la magie du star-system en action – Le cas Sébastien Mourra en 2001.

Je me souviens de ce moment précis, gravé comme un flash. C’était lors du Belgian Stars Award, que j’organisais en 2001.
Sébastien Mourra, fraîchement propulsé par une apparition télévisuelle remarquée, venait d’obtenir cette aura magnétique que seule la médiatisation peut créer — ce mécanisme dont je parlais dans le premier chapitre.
Lorsqu’il a franchi la porte du restaurant, le temps s’est suspendu.
La salle entière s’est figée, littéralement.
Pierre Degand, le célèbre couturier, a interrompu sa phrase en plein milieu.
Le directeur de RTL-TVI, assis plus loin, a tourné la tête avec cette expression que je reconnais entre mille — celle qui traduit la reconnaissance immédiate du “phénomène médiatique”.
Sébastien ne se contentait pas d’être beau. Il irradiait une forme de légitimité nouvelle, celle que procure la télévision : la notoriété visible, palpable, presque physique. Ce soir-là, même mes invités d’honneur — des habitués des plateaux et des projecteurs — se sont instinctivement tournés vers lui.
C’était comme si, en entrant, il avait capté toute la lumière ambiante.
Je me suis dit : voilà, encore une fois, la magie opère.
Ce que j’appelais jadis “l’effet de halo médiatique” venait de se rejouer, sous mes yeux, exactement comme à l’époque des ultra-top models des années 1990.
Rien n’avait changé, sinon l’époque.
Vingt ans après, la mécanique du star-system fonctionnait toujours avec la même précision émotionnelle : un mélange de fascination, d’admiration et d’envie, déclenché en une fraction de seconde.
Je remercie par la même occasion mon ami Paul-Hagenauer (PH One Model Paris), son agent, qui avait aussi invité l’actrice Anna Mouglalis (voir portait du Men Magazine)

VII. Le mystère de la longévité

Ce qui m’a toujours fasciné, c’est la trajectoire de ces hommes. Ces silhouettes d’hier, devenues aujourd’hui des repères visuels, traversent les décennies comme si le temps glissait sur eux.
Prenons Mark Vanderloo : à 57 ans, il défile encore pour Giorgio Armani. Il conserve la même allure calme, ce port de tête précis, ce regard qui sait capter la lumière. Son secret ? Un charisme qui transcende les générations et une discipline de fer. J’ai étudié sa carrière sur trois décennies : un cas unique dans une industrie qui, d’ordinaire, use les visages plus vite que les tendances.
En observant les archives de Hugo Boss, Calvin Klein ou DKNY, on mesure combien Vanderloo a su préserver son image sans jamais la figer. Là où d’autres se sont épuisés à vouloir paraître jeunes, lui a fait évoluer son personnage. Il est passé du jeune premier des années 1990 à l’homme de confiance, élégant et rassurant des campagnes Armani 2024.
Ce n’est plus seulement un mannequin, c’est une signature : une preuve vivante que la maturité, bien gérée, peut devenir un capital esthétique.
La longévité dans la mode masculine n’a rien d’un hasard. Elle repose sur trois piliers que j’ai identifiés au fil de mes années de production :
- La discipline physique et émotionnelle : ces hommes gèrent leur corps comme un instrument. Pas d’excès, un style de vie réglé.
- La relation durable avec les maisons : Giorgio Armani, Hugo Boss, Ralph Lauren n’ont jamais cessé de miser sur des visages familiers, cohérents avec leurs valeurs.
- L’évolution d’attitude : ces top models ont compris qu’il ne suffisait pas de paraître, il fallait incarner.
En cela, Vanderloo n’est pas seul. Werner Schreyer, après avoir dominé les podiums, s’est tourné vers la peinture ; Larry Scott reste associé à l’image d’Acqua di Gio, immortalisée par Herb Ritts ; Jon Kortajarena, plus jeune héritier de cette génération, a su passer de la mode au cinéma sans jamais rompre avec son ADN stylistique.
Tous illustrent la même vérité : la longévité naît de la cohérence entre image, attitude et authenticité.
J’ai souvent comparé cela à la trajectoire d’un acteur : certains brûlent tout en un rôle, d’autres bâtissent une œuvre.
Les ultra-top models des années 1990, eux, ont bâti une image patrimoniale. Leurs visages sont devenus des marques. Et quand je vois encore aujourd’hui Mark Vanderloo ouvrir un show ou Alain Gossuin faire la une d’un magazine, je comprends que la mode, parfois, récompense ceux qui n’ont jamais triché.
VIII. L’héritage et la relève

Chaque époque laisse son empreinte, mais rares sont celles qui lèguent une méthode.
Les ultra-top models masculins des années 1990 n’ont pas seulement marqué une décennie, ils ont redéfini un métier. Leur influence continue de façonner la mode contemporaine, jusque dans la gestuelle des jeunes mannequins d’aujourd’hui.
Le transfert de codes
Ce que les Vanderloo, Schreyer, Gossuin ou Schenkenberg ont transmis, c’est un ensemble de codes invisibles.
Ils ont prouvé que le mannequin masculin pouvait être plus qu’un support esthétique : un vecteur d’attitude, un porte-parole de marque.
Chaque regard, chaque posture, chaque silence photographique portait une intention — une manière de vendre l’idée de l’homme contemporain.
Les nouvelles générations — de Jon Kortajarena à David Gandy, puis jusqu’aux visages plus “Instagrammables” comme Lucky Blue Smith ou Marlon Teixeira — en héritent sans toujours le savoir.
L’héritage n’est plus seulement visuel, il est structurel : dans la façon de communiquer, de gérer son image publique, d’utiliser les médias sociaux comme un prolongement de la campagne publicitaire.
La mutation du charisme

Autrefois, le charisme se construisait par la rareté : peu d’interviews, une image contrôlée, des campagnes iconiques.
Aujourd’hui, il se nourrit de proximité : stories, backstage, confession numérique.
Pourtant, quand on observe un Jon Kortajarena sur les réseaux, on y retrouve ce que j’appelais dans mes productions “la continuité du regard” : ce mélange de maîtrise et de naturel hérité des années 90.
Les ultra-top models avaient ouvert la voie à une starisation masculine durable ; la génération actuelle y a ajouté la connexion directe avec le public.
Ce changement n’efface pas l’ancien modèle, il le prolonge. Les pionniers ont bâti les fondations d’une économie où un visage d’homme pouvait valoir autant qu’un nom de créateur.
Le témoin du temps
Lorsque je revois aujourd’hui les photos d’époque dans mes archives — les planches contacts, les books de tests, les lumières d’Eric Ceccarini — je réalise que ce n’était pas qu’une esthétique.
C’était une manière d’exister dans la lumière, de la maîtriser, de la mériter.
Et si, dans les années 1990, on apprenait à “devenir une image”,
en 2025, il s’agit de savoir la transmettre sans la trahir.
L’héritage des ultra-top models est là :
dans cette exigence du vrai, dans la conviction que la mode ne vieillit pas quand elle repose sur la sincérité du regard.
Les nouveaux top-model des années 2000 et 2010

Les ultra-top models des années 1990 ont ouvert la voie à une nouvelle génération :
- David Gandy (Dolce & Gabbana) – années 2000
- Sean O’Pry (Calvin Klein) – années 2010
- Lucky Blue Smith (3,2M followers Instagram) – ère digitale
Mais attention : comme je le disais à un client récemment, « un visage Instagrammable ne convient pas à toutes les marques ». J’ai vu des campagnes échouer parce que le modèle, bien que populaire, ne correspondait pas à l’ADN de la marque.
IX. Guide pratique : choisir son modèle en 2025

Choisir le visage qui portera votre marque n’a jamais été aussi complexe qu’aujourd’hui.
On pourrait croire que c’est une simple question de goût, ou de physique. En réalité, c’est un travail d’équipe millimétré, une alchimie subtile entre vision artistique, stratégie commerciale et instinct visuel.
Dans une production mode, la mécanique est toujours la même : un directeur artistique, un photographe, un directeur de production, parfois un chef de casting, chacun avec son œil, ses convictions, son expérience.
Certaines sociétés se sont même spécialisées dans ce filtrage des mannequins pour faire gagner du temps aux équipes.
Mais la vérité — la vraie — c’est que le photographe garde souvent une longueur d’avance sur tout le monde.
Pourquoi ?
Parce qu’il organise des tests mannequins : pour les agences, pour les magazines, ou parfois juste pour sentir la lumière sur un nouveau visage.
Et c’est là, précisément, que naît l’alchimie. Quand le courant passe entre l’objectif et le modèle, quand l’énergie circule, le choix devient une évidence.
C’est ce que j’appelle le tunnel de décision : ce moment où la technique s’efface et où le visage impose sa vérité.
En ce qui me concerne, j’ai toujours assumé le choix du mannequin moi-même.
C’est sans doute mon passé de styliste, puis de producteur, qui m’a donné cet œil affûté.
J’ai réalisé plus de 300 tests mannequins : au départ pour des books, puis pour des campagnes, et aujourd’hui pour mes propres séries photo.
J’ai travaillé avec les meilleurs talents — des photographes qui m’ont inspiré, des maquilleurs qui ont défini des époques, des modèles qui ont changé ma manière de voir.
J’avais l’œil, aujourd’hui j’ai la technique.
Et pour les ultra-top models, le principe reste le même :
le choix se fait entre ultra-top photographes.
Je le raconte d’ailleurs en détail dans mon reportage consacré aux photographes légendaires, où les cachets d’un seul jour de shooting pouvaient dépasser le prix d’une maison.
Pour les marques de luxe traditionnel
Privilégiez les ultra-top models historiques.
Leur élégance naturelle, leur port de tête et leur prestance conviennent parfaitement aux costumes sur mesure, aux campagnes patrimoniales, aux valeurs intemporelles.
Exemple : Alain Gossuin pour Scabal.
Leur taux de reconnaissance dépasse 70 % chez les 40–60 ans — un capital confiance unique.
Pour les marques lifestyle

Les top models des années 2000, comme David Gandy, incarnent l’équilibre parfait entre notoriété et modernité.
Ils parlent à la génération qui a connu les campagnes imprimées et les premiers réseaux sociaux.
Budget moyen : 20 000 à 30 000 euros par campagne.
Leur force : une image rassurante, internationale, immédiatement reconnaissable.
Pour les marques digitales

Les modèles “instagrammables”, comme Lucky Blue Smith, déclenchent un engagement instantané.
Leur influence est massive, leur communauté très réactive.
Mais attention au public cible : leur pouvoir agit surtout sur les 18–25 ans.
Leur visibilité n’est pas toujours synonyme de crédibilité pour une maison traditionnelle.
Mon conseil d’expert
“La cohérence prime sur la notoriété.
J’ai vu trop de marques choisir un visage populaire mais inadapté à leur univers.”
C’est une erreur classique : vouloir acheter de la lumière, sans vérifier si elle éclaire la bonne histoire.
Les secrets d’une campagne réussie

Quand je produis un shooting, j’applique une règle simple :
“Le modèle doit incarner les valeurs de la marque, pas seulement les porter.”
Je me souviens d’un client m’ayant confié :
“Vous m’avez présenté trois modèles, et les trois correspondaient parfaitement à mon image.”
C’est cela, le véritable succès d’une campagne : l’adéquation parfaite entre le visage, le ton et le message.
Les erreurs à éviter
- Négliger l’âge du public cible.
L’âge du modèle doit dialoguer avec celui du consommateur. - Sous-estimer le charisme face objectif.
Certains visages captivent, d’autres disparaissent sous la lumière. - Oublier la versatilité du modèle.
Un bon mannequin, c’est une palette : il doit pouvoir être élégant un jour, brut le lendemain.
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Maintenant, vous avez tout les secrets de fabrications de Mohamed et les bonnes adresses pour vous créer votre image de marque. Si vous voulez gagnez du temps, contactez-moi pour vous aidez sur votre branding.
L’avenir des ultra-top models

En 2025, on assiste à un retour des visages iconiques. Les marques recherchent cette authenticité que seuls les pionniers peuvent apporter. Mon projet de livre, en cours de finalisation, explore justement cette permanence du charisme à travers les générations.
FAQ
Quelle est la différence entre ultra-top model et top model ?
Les ultra-top models sont les pionniers des années 1990, devenus de véritables célébrités. Les top models leur ont succédé avec une notoriété importante mais moins médiatique.
Les ultra-top models travaillent-ils encore en 2025 ?
Oui, plusieurs comme Mark Vanderloo et Alain Gossuin sont toujours actifs, particulièrement pour des campagnes de luxe.
Quel budget prévoir pour une campagne avec un ultra-top model ?
Les cachets varient entre 30 000 et 80 000 euros selon l’exclusivité et la notoriété.
Comment choisir entre un modèle historique et un modèle Instagrammable ?
Tout dépend de l’ADN de votre marque. Les profils matures conviennent au luxe traditionnel, les visages digitaux aux marques jeunes.
Les ultra-top models féminins ont-ils influencé leurs homologues masculins ?
Absolument. Le succès de Cindy Crawford et Naomi Campbell a ouvert la voie à une médiatisation similaire pour les hommes.
Quelle agence représentait la majorité de ces modèles ?
Les agences Elite, Wilhelmina et Success dominaient le marché dans les années 1990. ils font parties des 12 meilleures agences qui domines le marché mondial.
Les ultra-top models intervenaient-ils dans les créatifs des campagnes ?
Les plus établis pouvaient influencer le choix des photographes et même certaines directions artistiques. Mais en règle générale, ce souvent les mêmes équipes qui reviennent.
Quel est le plus grand défaut d’un modèle selon les directeurs artistiques ?
Le manque de versatilité. Un bon modèle doit pouvoir incarner différentes facettes.

Univers masculin : les visages et styles qui définissent la mode homme : Vous avez aimez mon reportages sur les mannequins légendaires, vous allez aimez la suite

Ce reportage n’est que la base d’un travail plus large sur l’histoire et l’évolution du mannequinat masculin.
Depuis mes débuts dans les années 1990 jusqu’à la nouvelle génération des années 2025, j’ai poursuivi le même objectif : raconter les visages qui incarnent leur époque.
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X. Épilogue : le retour des icônes

En 2025, on assiste à un retour des visages iconiques.
Les marques, saturées par la surmédiatisation et la volatilité des influenceurs, reviennent vers ce qu’elles avaient un temps oublié : l’authenticité.
Cette intensité rare que seuls les pionniers peuvent apporter.
Ces hommes ne vendent pas seulement une image ; ils rappellent une époque où le charisme se cultivait, pas où il se téléchargeait.
Cette tendance, je la vois comme une boucle.
Elle rejoint une histoire plus intime, la mienne.
Moi, Mohamed Halhoule, j’ai lancé le premier magazine masculin francophone, Men Magazine, à la fin des années 1990.
Une marque de cosmétiques m’avait alors accueilli à bras ouverts.
Je me souviens encore de leurs mots :
“Nous avons développé toute une gamme pour hommes, mais il n’existe pas de magazine pour eux.”
C’est ainsi qu’est né le projet, et c’est Alain Gossuin, notre ultra-top belge, qui a fait la couverture du tout premier numéro.
C’était le début d’un phénomène : pour la première fois, l’homme devenait une image consciente de lui-même, un consommateur stylé, un visage qui pouvait vendre le soin, le parfum, l’élégance.
Puis, comme toute vague, le phénomène s’est calmé.
J’ai pris du recul, du repos.
Je me suis consacré à la photographie et à la vidéo, deux langages qui prolongent la mode sans la travestir.
Mais aujourd’hui, avec la relance du nouveau site Men Magazine francophone en 2024, le feu reprend.
Les chiffres d’audience explosent, les lecteurs reviennent, les mannequins légendaires refont la une.
Est-ce une coïncidence ?
Je ne le crois pas.
C’est plutôt le signe que le cycle recommence, comme en musique avec les tournées des années 80 : ce retour des icônes qui réveillent nos mémoires collectives.
Et quand je revois toutes ces archives réunies ici dans ce reportage — les visages, les histoires, les émotions — je ressens une envie viscérale : reprendre les shootings, rouvrir les plateaux, relancer le magazine.
Car la passion, elle, ne s’éteint jamais.
Alors oui, le nouveau Men est de retour.
Et si vous aussi, vous voulez recevoir le premier numéro Premium,
écrivez simplement en commentaire :
“Je veux.”
C’est reparti.
Une nouvelle ère s’ouvre — avec les mêmes valeurs, la même exigence, et ce regard qui n’a jamais cessé de chercher la beauté du vrai.
Quarante ans après mes débuts, je mesure plus que jamais l’importance de ces pionniers. Ils n’étaient pas que de beaux visages – ils étaient les ambassadeurs d’une époque où la mode masculine a pris son envol. Aujourd’hui, alors que je prépare mon livre sur les coulisses du mannequinat qui ira plus en profondeur (la différence entre top model homme année 80 et mannequin homme année 80, plus de photos et d’anecdotes…), leur héritage continue d’inspirer une nouvelle génération. La beauté éphémère n’est rien sans le charisme éternel.




